Les Asháninka sont menacés par la perspective terrifiante de l’inondation de leur superbe territoire par les eaux du barrage Pakitzapango.

Le village de Simpatia, au Brésil.


Dans l'Etat d'Acre, au Brésil, la brume enrobe la forêt. Deux enfants asháninka contemplent la canopée verdoyante du haut de leur maison.

Les Asháninka sont l'un des plus grands groupes indiens d'Amérique du sud. Leur territoire couvre une vaste région, depuis le cours supérieur du rio Juruá au Brésil jusqu'à la ligne de partage des eaux des Andes péruviennes.

Depuis plus d'un siècle, cependant, les colons, les exploitants de caoutchouc, les bûcherons clandestins, les compagnies pétrolières et les guérilleros maoïstes ont envahi leurs terres. 'L'histoire de leur oppression et de la spoliation de leurs terres est similaire à celle de tous les peuples indigènes à travers le monde' constate Stephen Corry, directeur de Survival International

Le village de Simpatia, au Brésil.

Dans l’Etat d’Acre, au Brésil, la brume enrobe la forêt. Deux enfants asháninka contemplent la canopée verdoyante du haut de leur maison.

Les Asháninka sont l’un des plus grands groupes indiens d’Amérique du sud. Leur territoire couvre une vaste région, depuis le cours supérieur du rio Juruá au Brésil jusqu’à la ligne de partage des eaux des Andes péruviennes.

Depuis plus d’un siècle, cependant, les colons, les exploitants de caoutchouc, les bûcherons clandestins, les compagnies pétrolières et les guérilleros maoïstes ont envahi leurs terres. ’L’histoire de leur oppression et de la spoliation de leurs terres est similaire à celle de tous les peuples indigènes à travers le monde’ constate Stephen Corry, directeur de Survival International

© Mike Goldwater/Survival

Des Asháninka partent rendre visite en canoë à leurs voisins dans l'état d'Acre, au Brésil.


On estime que les Asháninka, autrefois semi-nomades, vivent depuis des milliers d'années dans la forêt centrale péruvienne, à la limite des contreforts des Andes.

A la fin du XIXe siècle, des milliers d'Asháninka ont traversé la frontière vers l'Etat d'Acre au Brésil fuyant les compagnies d'exploitation de caoutchouc et de plantations de café auxquelles le Pérou avait octroyé des concessions.

'Le boom du caoutchouc qui a affecté cette partie de l'Amazonie a décimé 90% de la population indienne qui a connu une période dramatique d'esclavage, d'épidémies et d'atroces brutalités' rappelle Stephen Corry, directeur de Survival International.

Aujourd'hui, les Asháninka sont environ un millier au Brésil, ils vivent principalement le long des rios Amônia, Breu et Envira, mais la majorité d'entre eux vit encore au Pérou. On estime que les Asháninka représentent une population totale d'environ 70 000 personnes.

Des Asháninka partent rendre visite en canoë à leurs voisins dans l’état d’Acre, au Brésil.

On estime que les Asháninka, autrefois semi-nomades, vivent depuis des milliers d’années dans la forêt centrale péruvienne, à la limite des contreforts des Andes.

A la fin du XIXe siècle, des milliers d’Asháninka ont traversé la frontière vers l’Etat d’Acre au Brésil fuyant les compagnies d’exploitation de caoutchouc et de plantations de café auxquelles le Pérou avait octroyé des concessions.

‘Le boom du caoutchouc qui a affecté cette partie de l’Amazonie a décimé 90% de la population indienne qui a connu une période dramatique d’esclavage, d’épidémies et d’atroces brutalités’ rappelle Stephen Corry, directeur de Survival International.

Aujourd’hui, les Asháninka sont environ un millier au Brésil, ils vivent principalement le long des rios Amônia, Breu et Envira, mais la majorité d’entre eux vit encore au Pérou. On estime que les Asháninka représentent une population totale d’environ 70 000 personnes.

© Mike Goldwater/Survival

La vallée de l'Ene, au Pérou.


Les Asháninka du Brésil ont été épargnés par les horreurs qu'ont connu les Asháninka du Pérou durant les années 1980 et 1990, au cours du conflit interne qui a opposé les guérilleros maoïstes du Sentier Lumineux aux forces anti-insurrectionnelles.

L'état de guerre a eu des conséquences désastreuses sur les Asháninka du Pérou : assassinats de leaders, torture, endoctrinement forcé des enfants et exécutions.

On estime que des milliers d'Asháninka ont été déplacés et que nombre d'entre eux ont été tués ou enlevés par le Sentier Lumineux. Des dizaines de communautés asháninka ont complètement disparu.

'Notre histoire est celle d'abus constants : nous avons été réduits en esclavage au cours du boom du caoutchouc, déplacés de notre territoire par la force et soumis à de cruelles atrocités pendant la guerre civile qui s'est déroulée sur notre territoire depuis les années 1980' dénonçait un Asháninka en 2009.

La vallée de l’Ene, au Pérou.

Les Asháninka du Brésil ont été épargnés par les horreurs qu’ont connu les Asháninka du Pérou durant les années 1980 et 1990, au cours du conflit interne qui a opposé les guérilleros maoïstes du Sentier Lumineux aux forces anti-insurrectionnelles.

L’état de guerre a eu des conséquences désastreuses sur les Asháninka du Pérou : assassinats de leaders, torture, endoctrinement forcé des enfants et exécutions.

On estime que des milliers d’Asháninka ont été déplacés et que nombre d’entre eux ont été tués ou enlevés par le Sentier Lumineux. Des dizaines de communautés asháninka ont complètement disparu.

‘Notre histoire est celle d’abus constants : nous avons été réduits en esclavage au cours du boom du caoutchouc, déplacés de notre territoire par la force et soumis à de cruelles atrocités pendant la guerre civile qui s’est déroulée sur notre territoire depuis les années 1980’ dénonçait un Asháninka en 2009.

© Angela Cumberbirch

Chasse au gibier dans la forêt de l'Etat d'Acre, au Brésil.


Les communautés asháninka éloignées les unes des autres sont unies par un mode de vie, une langue et des croyances communs.

Comme beaucoup de tribus amazoniennes, leurs vies sont profondément liées à la forêt. Les hommes asháninka passent la plupart de leur temps à chasser le tapir, le sanglier ou le singe dans la forêt. Le gibier complète l'igname, la patate douce, le piment, la citrouille, la banane ou l'ananas qui sont cultivés par les femmes dans les jardins.

Les Asháninka ouvrent périodiquement de nouveaux jardins pour permettre la régénération de la forêt.

'Cette agriculture est bonne pour la forêt parce qu'elle est comme la forêt' dit un Asháninka. 'Nous vivons dans la forêt et nous la respectons.'

Chasse au gibier dans la forêt de l’Etat d’Acre, au Brésil.

Les communautés asháninka éloignées les unes des autres sont unies par un mode de vie, une langue et des croyances communs.

Comme beaucoup de tribus amazoniennes, leurs vies sont profondément liées à la forêt. Les hommes asháninka passent la plupart de leur temps à chasser le tapir, le sanglier ou le singe dans la forêt. Le gibier complète l’igname, la patate douce, le piment, la citrouille, la banane ou l’ananas qui sont cultivés par les femmes dans les jardins.

Les Asháninka ouvrent périodiquement de nouveaux jardins pour permettre la régénération de la forêt.

‘Cette agriculture est bonne pour la forêt parce qu’elle est comme la forêt’ dit un Asháninka. ‘Nous vivons dans la forêt et nous la respectons.’

© Mike Goldwater/Survival

Observation du gibier dans la canopée, Etat d'Acre, Brésil.


Les Asháninka récoltent le miel de ruches sauvages perchées dans les hautes branches d'immenses arbres et consomment également des fourmis, de nombreux fruits sauvages ou une racine appelée _mabe_.

Observation du gibier dans la canopée, Etat d’Acre, Brésil.

Les Asháninka récoltent le miel de ruches sauvages perchées dans les hautes branches d’immenses arbres et consomment également des fourmis, de nombreux fruits sauvages ou une racine appelée mabe.

© Mike Goldwater/Survival

Un jeune asháninka s'entraîne au tir à l'arc.


Les enfants asháninka pratiquent des activités requérant l'autonomie - comme la chasse et la pêche - dès leur plus jeune âge.

Dans l'Etat d'Acre, cependant, l'exploitation illégale de l'acajou et du cèdre dans les années 1980 a anéanti la forêt des Asháninka. Ils se souviennent de cette période comme 'le temps des bûcherons', durant laquelle ils ont connu des épreuves douloureuses et la misère qu'ils ne connaissaient pas avant. Beaucoup d'Asháninka ont succombé à des maladies contre lesquelles ils n'avaient aucune immunité - une expérience partagée par d'autres tribus isolées. Suite au premier contact, il est fréquent que plus de la moitié d'une tribu disparaisse.

Plus les terres des Asháninka sont envahies par les bûcherons illégaux, plus leurs enfants risquent de ne plus pouvoir acquérir les compétences transmises de génération en génération. Leur savoir ancestral finira par disparaître.

Un jeune asháninka s’entraîne au tir à l’arc.

Les enfants asháninka pratiquent des activités requérant l’autonomie – comme la chasse et la pêche – dès leur plus jeune âge.

Dans l’Etat d’Acre, cependant, l’exploitation illégale de l’acajou et du cèdre dans les années 1980 a anéanti la forêt des Asháninka. Ils se souviennent de cette période comme ‘le temps des bûcherons’, durant laquelle ils ont connu des épreuves douloureuses et la misère qu’ils ne connaissaient pas avant. Beaucoup d’Asháninka ont succombé à des maladies contre lesquelles ils n’avaient aucune immunité – une expérience partagée par d’autres tribus isolées. Suite au premier contact, il est fréquent que plus de la moitié d’une tribu disparaisse.

Plus les terres des Asháninka sont envahies par les bûcherons illégaux, plus leurs enfants risquent de ne plus pouvoir acquérir les compétences transmises de génération en génération. Leur savoir ancestral finira par disparaître.

© Mike Goldwater/Survival

Une jeune mère asháninka, vêtue d'une tunique traditionnelle ou kushma, joue avec sa petite fille.


Un nom provisoire est donné aux enfants asháninka lorsqu'ils commencent à marcher, un nom officiel leur est donné à l'âge de 7 ans.

Les Asháninka pensent que les enfants peuvent acquérir les caractéristiques des animaux que leurs mères consomment durant la grossesse. Les femmes enceintes s'abstiennent donc de consommer de la viande de tortue, de peur que leur enfant ne soit lent.

Durant l'adolescence, les jeunes filles asháninka apprennent à confectionner la kushma, en filant, teintant et tissant du coton sauvage.

'Comme beaucoup de peuples indigènes, les Asháninka ont vécu - et vivent encore - dans des sociétés complexes, où la solidarité du groupe revêt la plus haute importance' explique Stephen Corry de Survival International.

Une jeune mère asháninka, vêtue d’une tunique traditionnelle ou kushma, joue avec sa petite fille.

Un nom provisoire est donné aux enfants asháninka lorsqu’ils commencent à marcher, un nom officiel leur est donné à l’âge de 7 ans.

Les Asháninka pensent que les enfants peuvent acquérir les caractéristiques des animaux que leurs mères consomment durant la grossesse. Les femmes enceintes s’abstiennent donc de consommer de la viande de tortue, de peur que leur enfant ne soit lent.

Durant l’adolescence, les jeunes filles asháninka apprennent à confectionner la kushma, en filant, teintant et tissant du coton sauvage.

‘Comme beaucoup de peuples indigènes, les Asháninka ont vécu – et vivent encore – dans des sociétés complexes, où la solidarité du groupe revêt la plus haute importance’ explique Stephen Corry de Survival International.

© Mike Goldwater/Survival

Un jeune garçon asháninka, Etat d'Acre, Brésil.


Les Asháninka peignent quotidiennement leur visage dont les motifs reflètent leur humeur.

La peinture est faite à partir des graines rouges du roucou qui sont écrasées pour produire un pigment connu sous le nom d'urucum. Les Indiens d'Amérique du Sud ont utilisé l'urucum pendant des siècles, pourtant, ce n'est que récemment qu'il est devenu l'un des colorants alimentaires naturels les plus importants au monde.

'Le roucou est l'un des nombreux apports que les peuples indigènes ont offert à l'humanité, il témoigne de la connaissance encyclopédique de leurs écosystèmes' rappelle Stephen Corry de Survival International.

Un jeune garçon asháninka, Etat d’Acre, Brésil.

Les Asháninka peignent quotidiennement leur visage dont les motifs reflètent leur humeur.

La peinture est faite à partir des graines rouges du roucou qui sont écrasées pour produire un pigment connu sous le nom d’urucum. Les Indiens d’Amérique du Sud ont utilisé l’urucum pendant des siècles, pourtant, ce n’est que récemment qu’il est devenu l’un des colorants alimentaires naturels les plus importants au monde.

‘Le roucou est l’un des nombreux apports que les peuples indigènes ont offert à l’humanité, il témoigne de la connaissance encyclopédique de leurs écosystèmes’ rappelle Stephen Corry de Survival International.

© Mike Goldwater/Survival

Des enfants asháninka du Brésil jouent au football avec un ballon en caoutchouc naturel.


Le ballon de football des enfants asháninka est fabriqué avec du latex récolté sur des arbres à caoutchouc.

Pendant le boom du caoutchouc qui a débuté à la fin du XIXe siècle, les Asháninka du Pérou ont été contraints de travailler comme des esclaves sous la domination de compagnies européennes.

L'exploitation du caoutchouc a profondément marqué l'histoire de la région et a eu des conséquences dramatiques sur les populations indigènes. On estime que près de 80% de la population asháninka a été décimée suite à des maladies, à l'épuisement et aux massacres.

'Lorsque l'Occident a épousé l'automobile, il a écrit ses lettres d'amour avec du sang indien' a déclaré Stephen Corry de Survival International.

Des enfants asháninka du Brésil jouent au football avec un ballon en caoutchouc naturel.

Le ballon de football des enfants asháninka est fabriqué avec du latex récolté sur des arbres à caoutchouc.

Pendant le boom du caoutchouc qui a débuté à la fin du XIXe siècle, les Asháninka du Pérou ont été contraints de travailler comme des esclaves sous la domination de compagnies européennes.

L’exploitation du caoutchouc a profondément marqué l’histoire de la région et a eu des conséquences dramatiques sur les populations indigènes. On estime que près de 80% de la population asháninka a été décimée suite à des maladies, à l’épuisement et aux massacres.

‘Lorsque l’Occident a épousé l’automobile, il a écrit ses lettres d’amour avec du sang indien’ a déclaré Stephen Corry de Survival International.

© Mike Goldwater/Survival

Un Asháninka traverse la rivière dans un canoë, Etat d'Acre, Brésil.


En 2011, 15 communautés asháninka du Pérou et du Brésil se sont associées pour enquêter sur les activités illégales des bûcherons du côté brésilien de la frontière.

Une expédition qui dura cinq jours démontra que les bûcherons étaient actifs dans le territoire asháninka, protégé par la loi brésilienne - des arbres étant marqués pour être abattus. L'expansion de l'exploitation forestière illégale au Brésil menace également plusieurs groupes d'Indiens isolés qui vivent à proximité.

Les résultats de l'expédition ont été enregistrés avec la technologie GPS et ont été présentés aux autorités brésiliennes. Les Asháninka exigent un système de contrôle plus efficace, complété par la pleine participation des Indiens de la région.

Un Asháninka traverse la rivière dans un canoë, Etat d’Acre, Brésil.

En 2011, 15 communautés asháninka du Pérou et du Brésil se sont associées pour enquêter sur les activités illégales des bûcherons du côté brésilien de la frontière.

Une expédition qui dura cinq jours démontra que les bûcherons étaient actifs dans le territoire asháninka, protégé par la loi brésilienne – des arbres étant marqués pour être abattus. L’expansion de l’exploitation forestière illégale au Brésil menace également plusieurs groupes d’Indiens isolés qui vivent à proximité.

Les résultats de l’expédition ont été enregistrés avec la technologie GPS et ont été présentés aux autorités brésiliennes. Les Asháninka exigent un système de contrôle plus efficace, complété par la pleine participation des Indiens de la région.

© Mike Goldwater/Survival

La vallée de l'Ene, Pérou.


En 2003, des droits sur une partie de leur territoire, appelée parc national Otishi, ont été accordés aux Asháninka de la vallée de l'Ene.

En juin 2010, cependant, les gouvernements brésilien et péruvien ont signé un accord énergétique autorisant des compagnies brésiliennes à construire une série de grands barrages en Amazonie brésilienne, péruvienne et bolivienne. La même année, la construction d'un barrage a été arrêtée suite à une action en justice engagée par l'organisation asháninka CARE du rio Ene.

Le barrage, cependant, est toujours répertorié dans le projet énergétique du gouvernement. Le barrage de Pakitzapango de 2 000 mégawatts prévu au cœur de la vallée de l'Ene au Pérou pourrait encore déplacer plus de 10 000 Asháninka.

S'il venait a être construit, ce barrage inonderait les villages asháninka situés en amont et ouvrirait d'autres zones à l'exploitation forestière, à l'élevage de bétail, aux mines et aux plantations.

La vallée de l’Ene, Pérou.

En 2003, des droits sur une partie de leur territoire, appelée parc national Otishi, ont été accordés aux Asháninka de la vallée de l’Ene.

En juin 2010, cependant, les gouvernements brésilien et péruvien ont signé un accord énergétique autorisant des compagnies brésiliennes à construire une série de grands barrages en Amazonie brésilienne, péruvienne et bolivienne. La même année, la construction d’un barrage a été arrêtée suite à une action en justice engagée par l’organisation asháninka CARE du rio Ene.

Le barrage, cependant, est toujours répertorié dans le projet énergétique du gouvernement. Le barrage de Pakitzapango de 2 000 mégawatts prévu au cœur de la vallée de l’Ene au Pérou pourrait encore déplacer plus de 10 000 Asháninka.

S’il venait a être construit, ce barrage inonderait les villages asháninka situés en amont et ouvrirait d’autres zones à l’exploitation forestière, à l’élevage de bétail, aux mines et aux plantations.

© Angela Cumberbirch

Cette photo montre la leader asháninka Ruth Buendía, présidente de CARE (Centre asháninka du rio Ene), l'organisation indigène locale, qui a participé à une manifestation de Survival contre les barrages en Amazonie devant l'agence de la banque publique brésilienne de développement économique et social (BNDES) en mars 2011.

La résistance asháninka au projet a été menée par Ruth Buendía qui avait déclaré à l'époque : 'Nous appelons le gouvernement péruvien à ne plus octroyer de concessions sur notre territoire'.

Ruth a reçu le 29 avril dernier le prestigieux prix Goldman pour l'environnement en Amérique centrale et du Sud.

Elle a déclaré à l'agence de presse Associated Press qu'elle espère que son succès encouragera le gouvernement péruvien à 'respecter le territoire, la culture et la volonté des communautés indigènes'.

_'Lorsque nous avons découvert les projets de barrages hydroélectriques, il nous est revenu à l'esprit toutes les horreurs, les meurtres et les déplacements forcés que nous avons traversés'_ a-t-elle déclaré.

La spoliation continue de leurs terres a longtemps menacé la survie même des Asháninka en tant que peuple. Pourtant, leur histoire est celle d'une résistance et malgré leurs souffrances cette victoire récente prouve qu'ils sont toujours fermement opposés aux nombreuses forces extérieures qui les menacent.

Cette photo montre la leader asháninka Ruth Buendía, présidente de CARE (Centre asháninka du rio Ene), l’organisation indigène locale, qui a participé à une manifestation de Survival contre les barrages en Amazonie devant l’agence de la banque publique brésilienne de développement économique et social (BNDES) en mars 2011.

La résistance asháninka au projet a été menée par Ruth Buendía qui avait déclaré à l’époque : ‘Nous appelons le gouvernement péruvien à ne plus octroyer de concessions sur notre territoire’.

Ruth a reçu le 29 avril dernier le prestigieux prix Goldman pour l’environnement en Amérique centrale et du Sud.

Elle a déclaré à l’agence de presse Associated Press qu’elle espère que son succès encouragera le gouvernement péruvien à ‘respecter le territoire, la culture et la volonté des communautés indigènes’.

‘Lorsque nous avons découvert les projets de barrages hydroélectriques, il nous est revenu à l’esprit toutes les horreurs, les meurtres et les déplacements forcés que nous avons traversés’ a-t-elle déclaré.

La spoliation continue de leurs terres a longtemps menacé la survie même des Asháninka en tant que peuple. Pourtant, leur histoire est celle d’une résistance et malgré leurs souffrances cette victoire récente prouve qu’ils sont toujours fermement opposés aux nombreuses forces extérieures qui les menacent.

© Survival International

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