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Pérou andin

Dans les années 1970, scènes de vie des Indiens k’ana de la province de Canas, dans les Andes péruviennes. Chaque photographie est accompagnée d’un poème en quechua et de sa traduction française.

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    Enfant à côté d’un tas de pommes de terre déshydratées

    PAPA MAMA

    Huk ayllupis huk runa warmintin tiyasqa. Chay runap wasinmanqa huk ch’isi iskay sipaskunas chayanku « Taytáy! Mamáy! qurpachariwayku » nispa. « Qamkunaqa chinkaspachá purichkankichik » nispas wasiyuq warmiqa tapuykun. « Manam chinkaykuchu. Mamaykum runata khuyapayaspa “wakcha runakunata waturikamuychis” nispa kachamuwanku » nispas ninku. Kay runaqa tukuy sunqunwan sipaskunata chaskin. Qhipa paqariymansi chay sipaskunaqa mana kapusqakuchu. Iskaynin llikllallas papa hunt’a watarayachkasqa. Chay llikllakunapiqa imaymana rikch’aq papakunas watarayachkasqa. Chay wasiyuq runaqa ayllumasinkunata waqyachin. Hinaspas llapantin phatminakunku. Chay p’unchawmantas papa mamataqa uywanchik.

    LA MERE POMME DE TERRE

    Dans une communauté vivait un couple. Un soir, deux jeunes filles arrivèrent chez eux en demandant leur hospitalité. « Vous avez dû vous perdre » leur demanda la maîtresse de maison. « Nous ne nous sommes pas perdues. Notre mère, qui aime les humains, nous a envoyées ici en nous disant “Allez rendre visite à de pauvres gens”. Ces gens reçurent ces jeunes filles de tout coeur. Le lendemain matin ces jeunes filles n’étaient plus là. Il n’y avait que deux mantes nouées. Dans ces mantes se trouvaient des pommes de terre de toutes variétés. Les habitants de la maison appelèrent les autres gens de la communauté et tous se les partagèrent. Depuis ce jour nous prenons soin de la mère pomme de terre.

    Récit de la région de Cuzco. Adapté et traduit par César Itier.

    © Jean-Patrick Razon/Survival

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    Femmes et enfants assis dans l’herbe

    MAMA

    Sanp’a warmi pachaq llanthun,
    qan kaqtiykin kawsay kamakun,
    qan kaqtiyki runa paqarin
    inti-killa riqsinanpaq.
    Imasumaq kawsay quyllur
    qulqi qhichipraykimanta
    p’itikamuq wiqin kayku
    waylluqniyki wawakuna.

    Douce femme, paisible pénombre sur Terre,
    de toi jaillit la vie,
    par toi se perpétuent les êtres
    pour glorifier le soleil et la lune.
    Séduisante étoile de vie,
    nous sommes les larmes qui perlent
    de tes cils d’argent,
    nous, ta progéniture qui t’aimons.

    Andrés Alencastre, Taki Parwa, traduction de Odi González.

    © Jean-Patrick Razon/Survival

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    Deux joueurs de mandoline

    IMAPAQ MUNAWARANKI?

    Imapaq munawaranki,
    imapaq waylluwaranki,
    t’ankar kiskachallay,
    muradu papaschallay,
    wakchata rikukuwaspa
    puwrita rikukuwaspa,
    t’ankar kiskachallay,
    muradu papaschallay?

    POURQUOI M’AS-TU AIME?

    Pourquoi m’as-tu aimé,
    pourquoi m’as-tu chéri,
    petite épine de t’ankar,
    petite pomme de terre violette,
    voyant que j’étais orphelin,
    voyant que j’étais pauvre,
    petite épine de t’ankar,
    petite pomme de terre violette.

    Chanson traditionnelle de la région de Cuzco recueillie par Gloria et Gabriel Escobar. Traduction de César Itier.

    © Jean-Patrick Razon/Survival

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    Danseurs sur la place de Yanaoca

    Q’AYA WATA

    Q’aya watay kunanhina
    pichá maychá tusushanqa?
    Chillkillañan tusushanqa,
    ch’ikchillañan tusushanqa.
    Haku wawqiy ripushasun
    ranchunchisman kanchanchisman,
    taytanchispis phiñanñachá,
    mamanchispis llakinñachá.

    L’ANNEE PROCHAINE

    L’année prochaine, comme aujourd’hui
    qui et qui viendront danser ?
    Seuls ceux qui sont aujourd’hui en bouton
    viendront danser,
    seuls viendront danser les bourgeons
    d’aujourd’hui !
    Allons, mon frère, allons-nous-en
    à notre rancho, à notre corral !
    Notre père déjà doit être en colère,
    notre mère déjà doit être en peine.

    Chant de la province de Canas exécuté à la fin des batailles rituelles du Ch’iyaraxe. Traduction de Georges Dumézil. (in : Georges Dumézil, Fêtes et usages des Indiens de Langui (province de Canas, département de Cusco », Journal de la Société des Américanistes, tome XLII, 1953, pp. 1-118, page 18)

    © Jean-Patrick Razon/Survival

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    Foule sur la place de Yanaoca

    SAPAN WARANWAYCHALLAY

    Chipaychipaymi ripukullasun pasakullasun
    kay mamapacha allpachallanchik
    ñuqallanchikwan kawsarinanpaq.
    Pasasunña ripukusunña
    kuchpallaña ankallaña timpukullaspa!

    ARBRE DE WARANWAY SOLITAIRE

    Partons,
    allons-nous en bien serrés,
    pour que notre terre mère
    revive grâce à nous.
    Partons, allons-nous en
    tels des aigles,
    telles les pierres qui dévalent les pentes.

    Dida Aguirre, extrait du poème « Sapan waranwaychallay ».

    © Jean-Patrick Razon/Survival

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    « Banda de música »

    YAWAR MAYU

    Ama wawqillay mancharinkichu
    yawar mayupi rikukushaspa,
    “ayranpu unullan” ninki.
    Wiphalay! Wiphalay!
    Ama wawqillay waqakunkichu
    rumi chikchipi rikukushaspa,
    ‘kunfitis hank’allan’ ninki,
    Wiphalay! Wiphalay!

    FLEUVE DE SANG

    N’aie pas peur, mon frère,
    si tu te trouves dans un fleuve de sang,
    dis : « ce n’est que de l’eau d’ayranpu. »
    Ne pleure pas, mon frère,
    si tu te trouves sous une grêle de pierres,
    dis : « ce ne sont que des grains de maïs grillé. »

    Chant des batailles rituelles de Ch’iyaraxi et du pélerinage de Quyllu Rit’i. Traduction de César Itier.
    L’ayranpu est une plante servant à teindre les tissus en rouge.

    © Jean-Patrick Razon/Survival

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    Deux jeunes danseuses

    KIYU-KIYU

    Imallamansis urayamunki,
    hayk’allamansis urayamunki,
    aqarapilla llikllitachantin
    chhullullunkulla husut’achayuq
    kiyucha kiyu, kiyucha kiyu?
    Muyuykusunchu kiyu muyuyta?
    Tusuykusunchu kiyu tusuyta?
    Lluq’imanñataq kiyucha kiyu
    pañamanñataq kiyucha kiyu
    kiyucha kiyu kiyucha kiyu.

    KIYU-KIYU (Un oiseau de la puna)

    Pourquoi es-tu descendue
    pourquoi es-tu venue,
    avec ta mante de neige,
    avec tes sandales de glace,
    kiyu, petit kiyu, kiyu, petit kiyu, kiyu ?
    Tournerons-nous comme le kiyu ?
    Danserons-nous la danse du kiyu ?
    A gauche, kiyu, petit kiyu,
    à droite, kiyu, petit kiyu,
    kiyu, petit kiyu, kiyu, petit kiyu, kiyu.

    Eugenia Carlos Ríos (Ch’aska Anka Ninawaman), Ch’askaschay, traduction de César Itier.
    Le kiyu est un oiseau de la haute puna, vivant près des zones enneigées.

    © Jean-Patrick Razon/Survival

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    Marché à Hampatura

    WIK’UÑACHUS MAMAY KARQAN?

    Wik’uñachus mamay karqan,
    tarukachus taytay karqan,
    urqun q’asan purinaypaq,
    chiri wayraq p’intuykusqan?
    Puku-puku q’isanpichus
    mamallayqa wachawarqan
    puku-pukuq uñanhina
    tuta p’unchaw waqanaypaq?

    MA MERE ETAIT-ELLE UNE VIGOGNE?

    Ma mère était-elle une vigogne,
    mon père était-il un cerf
    pour que j’erre par les monts et les cols
    enveloppé par le froid et le vent ?
    Ma mère m’a-t-elle donné le jour
    dans le nid du puku-puku
    pour que je pleure jour et nuit
    comme le petit du puku-puku ?

    Chanson populaire de la région de Cuzco recueillie par José María Arguedas. Traduction de César Itier.
    La vigogne, la taruka (un cervidé) et l’oiseau puku-puku sont tous des animaux caractéristiques de la puna. Le chant du puku-puku ressemble à des pleurs et on peut l’entendre constamment la nuit comme le jour.

    © Jean-Patrick Razon/Survival

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    Fillettes k’ana

    PARIS-PARIS PALOMITA

    Llaqtaymanta lluqsirqani,
    paris-paris palomita,
    imanisparaq kutiykusaq
    iskaymanta chullallaña,
    iskaymanta sapachallay ?
    Wasiymantam hamurqani
    paris-paris palomita,
    ay, imanisparaq kutiykusaq
    iskaymanta sapachallay,
    parismanta chullallaña ?

    COMME DEUX COLOMBES

    Comme deux colombes
    nous avons quitté le village,
    comment y retournerai-je
    sans elle alors que nous étions deux,
    seul alors que nous étions deux.
    Comme deux colombes,
    nous avons quitté nos maisons,
    ay, comment y retournerai-je
    seul alors que nous étions deux,
    sans elle alors que nous étions deux.

    Chanson populaire de la région d’Ayacucho recueillie par José María Arguedas. Traduction de César Itier.

    © Jean-Patrick Razon/Survival

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    Départ pour Quyllurit’i

    SEÑOR QUYLLU RIT’I

    Ripunay q’asakama,
    Señor Quyllu Rit’i,
    samiykiwan saminchay,
    ñukñu Hisusllay.

    SEIGNEUR NEIGE ETINCELANTE

    Jusqu’au col d’où je dois partir,
    Seigneur Neige Etincelante,
    insuffle-moi de ta force,
    doux Jésus.

    Transcrit par Catherina Allen (La coca sabe. Coca e identidad cultural en una comunidad andina. Cuzco, CBC, 2002 : 231). Traduction de César Itier.

    Paroles que l’on chante sur le chemin du pélerinage du seigneur de Quyllu Rit’i (Neige Etincelante), un pic neigeux de la cordillère de l’Ausangate, assimilé au Christ.

    © Jean-Patrick Razon/Survival

 

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