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Les Aborigènes

Cette page a été créée en 2009 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

Les Aborigènes, ainsi que les peuples des îles Torres Strait (ethniquement et culturellement distincts), sont les premiers habitants de l’Australie. On estime que leur présence remonte entre 40 000 et 60 000 ans.

Aborigènes

Il y a plus de 500 peuples aborigènes distincts en Australie, généralement divisés en clans, chacun ayant sa propre langue et son propre territoire.

Un jeune aborigène se fait peindre le visage de façon traditionnel lors d'un festival de danse, Etat du Queensland, Australie. © John Miles/Survival

L’invasion qu’ils ont subie depuis la fin du XVIIIe siècle a eu des conséquences catastrophiques.

Comment vivent-ils ?

La terre est absolument cruciale pour les peuples aborigènes, elle est au centre de leur vie matérielle et spirituelle. Avant l’invasion de l’Australie, la plupart des Aborigènes étaient établis le long des côtes, en communautés semi-sédentaires qui vivaient d’agriculture, de pêche et d’élevage.

Les Aborigènes établis à l’intérieur des terres, dans le bush et le désert, vivaient de chasse et de cueillette, pratiquant une technique de brûlis du sous-sol pour encourager la pousse des plantes préférées du gibier qu’ils chassaient. Ils possédaient des techniques très évoluées pour trouver de l’eau.

Aujourd’hui, plus de la moitié des Aborigènes vivent en ville, très souvent dans les périphéries, dans des conditions effroyables. Beaucoup d’autres travaillent comme ouvriers agricoles dans des ranchs installés sur les terres dont ils ont été spoliés.

Nombreux sont ceux qui, particulièrement dans la moitié nord du continent, ont réussi à rester sur leurs terres en continuant à pratiquer la chasse et la cueillette dans le bush.

À quels problèmes sont-ils confrontés ?

Depuis l’invasion britannique de l’Australie, les Aborigènes ont subi la spoliation et la destruction de leurs terres. Jusqu’à 1992, la loi britannique puis australienne concernant la terre était fondée sur le principe de ‘terra nullius’, c’est-à-dire que le pays était considéré comme vide avant l’arrivée des Britanniques et, n’appartenant donc à personne, il pouvait être légitimement conquis.

Un jeune aborigène, Australie. © Helen Ross/Survival

La majorité des terres doivent encore être restituées aux Aborigènes pour qui leur perte a eu un effet dévastateur sur le plan social et démographique.

Des milliers de personnes ont succombé à des vagues d’épidémies lors des premières invasions et beaucoup d’autres furent massacrées.

Moins d’un siècle après la première invasion de l’Australie, la population aborigène, qu’on estimait alors à près d’un million, était tombée à 60 000.

Art rupestre aborigène, Australie. © John Miles/Survival

Puis pendant la majeure partie du XXe siècle, les massacres généralisés ont laissé place à une politique officielle consistant à retirer les enfants aborigènes à leurs parents et à les placer dans des familles blanches ou dans des institutions missionnaires dans le but d’effacer toute trace de la culture et de la langue aborigènes.

Aujourd’hui encore, les Aborigènes sont toujours confrontés au racisme et à la violence, et beaucoup d’entre eux vivent dans des conditions matérielles déplorables.

Conséquence directe de cette situation, leurs taux de mortalité infantile et de suicide sont très supérieurs au reste de la population tandis que leur espérance de vie est beaucoup moins grande.

Ils constituent également une portion anormalement élevée de la population carcérale.

En 1992, un jugement de la Haute Cour, connu comme l’affaire Mabo d’après le nom du plaignant, a remis en question le principe raciste de ‘terra nullius’ sur lequel les lois australiennes concernant les droits fonciers des Aborigènes étaient fondées. La décision a reconnu pour la première fois l’existence de leur droit foncier en tant qu’aborigène autochtone sur des terres rurales d’Australie. De nombreux groupes aborigènes tels que les Martu de l’ouest de l’Australie ont utilisé cette décision afin d’obtenir la reconnaissance de leurs droits sur leur territoire ancestral. D’autres, cependant, n’ont pas réussi à surmonter les nombreux obstacles juridiques mis en place par la législation gouvernementale concernant les droits fonciers.

En 2007, la publication d’un rapport concernant les abus sexuels et la violence perpétrés au sein des communautés aborigènes du territoire nord a provoqué une énorme controverse. La réponse du gouvernement à ce rapport a été de lancer ’l’intervention d’urgence nationale en territoire du Nord’ plus tard cette même année. Bon nombre des mesures contenues dans ce programme, telles que la suppression du droit des communautés aborigènes à contrôler l’accès sur leurs terres et l’acquisition forcée de certaines communautés, ont provoqué beaucoup de ressentiment parmi les Aborigènes.

Comment Survival a-t-elle aidé ?

Survival a soutenu financièrement des projets ‘Terre natale’ qui encouragent le retour d’Aborigènes citadins sur leurs terres ancestrales.

Survival a, en particulier, soutenu la campagne des Aborigènes mirarr, dans le Territoire du Nord contre l’ouverture d’une mine d’uranium sur leurs terres sacrées. Cette campagne a abouti à une victoire, la compagnie ayant dû abandonner son projet.

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