INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
Changement climatique
Les peuples autochtones et leurs droits doivent être au cœur du mouvement environnemental et climatique.
Cette page a été créée en 2019 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.
De nombreux facteurs du changement climatique – notamment le pétrole, le gaz, l'exploitation minière et la déforestation – ont déjà détruit des terres autochtones.
Certaines des "solutions" proposées pour arrêter le changement climatique menacent également les terres et la vie des peuples autochtones. Les "mesures d'atténuation", telles que les "solutions climatiques naturelles", menacent de violer leurs droits et de faciliter le vol, l'exploitation et la destruction de leurs terres par des gouvernements, des entreprises, de grandes organisations de protection de la nature et d'autres.
Qu’est-ce que le changement climatique ?
Contre quoi nous battons-nous ?
"La conservation forteresse"
Il est prouvé que les peuples autochtones comprennent et gèrent leur environnement mieux que quiconque. Ce sont 80 % de la biodiversité sur Terre qui se trouvent sur des territoires autochtones et, lorsque les droits des peuples autochtones sur leurs territoires sont garantis, ils obtiennent des résultats de protection de la nature au moins égaux, sinon meilleurs, et ce à une fraction du coût des programmes de conservation conventionnels.
Les grandes ONG de conservation de la nature, comme le WWF, font maintenant pression pour doubler les zones protégées dans le monde afin qu'elles couvrent 30 % des terres et des océans de la planète. Ces mêmes ONG s'associent à des sociétés d'exploitation forestière et à des entreprises responsables d'énormes émissions de carbone.
Cette idée, désormais appelée le "New Deal for Nature", que l’on peut traduire par "nouveau plan pour la nature", aura des conséquences terribles pour notre environnement et les peuples autochtones. Elle volera les terres à ceux qui sont les mieux placés pour la protéger et détournera l'attention des causes de la destruction de l'environnement. De nombreuses zones protégées invitent au tourisme de masse et abritent souvent des activités de chasse au trophée, d'exploitation forestière et minière.
Pour plus d'informations, rejoignez notre campagne pour décoloniser la protection de la nature (#DecolonizeConservation).
Les projets de compensation carbone
L'idée des projets basés sur la "compensation" est que les entreprises et les gouvernements responsables d'une certaine quantité d'émissions de dioxyde de carbone peuvent financer ailleurs des projets qui "capturent" la même quantité de carbone. Cela permet aux véritables pollueurs de blanchir leur image sans pour autant réduire leurs émissions.
Il y a deux façons principales de le faire. Toutes deux sont inefficaces et dangereuses pour les peuples autochtones. Et elles détournent également l'argent des efforts de réduction des émissions de combustibles fossiles.
Les projets REDD+, censés protéger les forêts contre la déforestation, génèrent des "crédits" de carbone que les entreprises et les gouvernements peuvent acheter pour "compenser" leurs émissions de carbone. Les peuples autochtones ont à maintes reprises exprimé leurs préoccupations concernant REDD, qui met un prix sur leurs terres et leurs forêts, risquant ainsi d'entraîner encore plus d'accaparements de terres. Une grande partie des forêts du monde incluses dans les programmes REDD sont les territoires de peuples autochtones ou d'autres populations locales. Ces projets portent atteinte à leurs modes de vie.
Une autre façon de "capturer" des quantités importantes de carbone consiste à recourir à des "solutions climatiques naturelles", comme planter des arbres. Mais de nombreux projets de compensation sèment des cultures d'arbres à croissance rapide, tels que l'eucalyptus et l'acacia, pour gagner de l'argent. Cela peut en fait augmenter plutôt que réduire le carbone : la végétation existante doit être défrichée et les nouvelles plantations sont davantage sujettes aux incendies. La plupart de ces plantations sont récoltées quelques années plus tard pour fabriquer des produits tels que du papier et du charbon de bois, qui renvoient rapidement tout le carbone capturé dans l'atmosphère. De nombreuses plantations auraient besoin de croître pendant des décennies avant de commencer à absorber de grandes quantités de carbone. Les plantations d'arbres à grande échelle détruisent la biodiversité et les terres de peuples autochtones.
« Nous avons vu les expériences d'autres peuples autochtones, qui ont accepté le programme REDD, ses crédits carbone et projets de conservation de la nature. Ils ne peuvent plus chasser, cultiver ou utiliser les matériaux dont ils ont besoin pour les célébrations et les rituels. Nous savons comment prendre soin de la nature parce qu'elle est notre mère et nous ne voulons pas d'un autre accord sur les crédits carbone, parce que c'est juste une autre façon de nous écarter de nos terres sacrées. »
Pour quoi nous battons-nous ?
« Le cadeau de la biodiversité pour l'instant nous appartient, mais si nous le perdons, ce ne sera pas seulement les animaux et les plantes que nous perdrons ; les humains souffriront aussi. Je peux vous dire qu'il y a ici des rivières dont le lit s'assèche, et cela ne s'est jamais produit auparavant. Aujourd'hui, nous ne pouvons plus manger de mangues sauvages comme nous le faisions autrefois pendant la saison sèche parce qu'elles ne poussent plus comme avant. Ce ne sont là que quelques-uns des changements dus à la destruction de la forêt. »
Pour en savoir plus (en français)
Les mirages de la conservation de la nature
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