Une tribu rescapée du tsunami menacée dun grave danger
27 Juin 2005
Cette page a été créée en 2005 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.
La tribu isolée des Jarawa des îles Andaman qui, en décembre dernier, avait occupé la une des médias parce qu'elle avait survécu au tsunami, risque aujourd'hui de disparaître totalement à la suite de l'invasion de son
territoire par des colons.
Les Jarawa, qui sont 270, vivent dans la forêt, chassant à l'aide d'arcs et de flèches. Ils n'ont de contacts pacifiques avec le monde extérieur que depuis 1998. Les colons indiens envahissent désormais leur territoire, volent le gibier dont ils dépendent, leur fournissent alcool et tabac, violent leurs femmes et utilisent les hommes comme main-d'uvre bon marché en échange de quelques bananes. La police locale est souvent complice de ces abus.
Des contacts non contrôlés avec le monde extérieur font aussi craindre une contamination des membres de la tribu par des maladies contre lesquelles des milliers d'années d'isolement ne les ont pas immunisés.
Les autorités andamanes ont annoncé en décembre dernier une nouvelle politique pionnière de protection des droits des Jarawa, avec notamment des mesures contre le braconnage et l'invasion de leurs terres mais cette décision n'a toujours pas été appliquée. Un militant local rapporte que les Jarawa n'intéressent personne' et qu'ils sont aujourd'hui confrontés au plus grand des dangers'.
Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd'hui : « Sur le papier, la nouvelle politique indienne en faveur des Jarawa est, en ce qui concerne les peuples isolés, l'une des plus avancée au monde. Mais si les autorités n'agissent pas immédiatement sur le terrain, il est à craindre que les Jarawa ne survivent pas. »
Contrairement aux autres populations de la région, les Jarawa n'ont pas souffert du tsunami qui a frappé leurs côtes. On pense que leur étroite relation avec leur environnement leur a permis de devancer la catastrophe et de se réfugier à temps sur les hauteurs de l'île.
Pour plus d'informations contacter
Magali Rubino, 01 42 41 44 10 / [email protected]