Les Indiens yanomami isolés en danger : leurs proches tirent la sonnette d’alarme
19 Octobre 2015
Cette page a été créée en 2015 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.
Les Indiens yanomami d’Amazonie brésilienne ont alerté que des membres isolés de leur groupe se trouvaient en grand danger, des orpailleurs illégaux ayant envahi leur territoire.
Lors de récents survols aériens de contrôle du territoire d’un groupe d’Indiens yanomami isolés, appelés Moxi Hatëtëa, il a été constaté que leur maison communautaire était vide, laissant supposer qu’ils se seraient enfuis ou auraient été attaqués.
L’association yanomami Hutukara a annoncé : ‘Le territoire indigène yanomami est envahi par des orpailleurs clandestins. Chaque jour il en arrive davantage, détruisant la forêt, polluant les rivières… et causant des dommages irréparables à notre santé et à notre culture’.
Davi Kopenawa, président de l’association Hutukara, chamane et porte-parole yanomami, a déclaré : ‘Le territoire où les Indiens isolés vivent, pêchent, chassent et cultivent doit être protégé. Le monde entier doit savoir qu’ils sont là, dans leur forêt, et que les autorités doivent respecter leur droit à y vivre’.
Au début de l’année, la FUNAI, le département des affaires indigènes du gouvernement brésilien, a abandonné son camp de base et la piste d’atterrissage qui lui permettaient de protéger les Yanomami isolés. Le départ des agents gouvernementaux a rendu les Indiens encore plus vulnérables aux attaques et aux maladies qui pourraient se révéler mortelles.
Les orpailleurs occupent le camp de base et des avions atterrissent chaque semaine sur la piste pour les ravitailler.
Des photos aériennes exclusives publiées pour célébrer le 20ème anniversaire de la création du territoire yanomami, offrent un aperçu unique de cette communauté isolée.
Les Indiens isolés sont parmi les peuples les plus vulnérables de la planète. Ils seront en danger tant que leur territoire ne sera pas protégé.
Dans les années 1980, l’afflux de milliers d’orpailleurs clandestins a entraîné violence et épidémies dans les forêts yanomami, décimant 20% de la population.
Au terme d’une longue campagne menée par Davi Kopenawa Yanomami, Survival et la Commission Pro Yanomami, leur territoire a été démarqué en 1992. Il s’agit du plus vaste territoire indigène forestier au monde.
Survival fait pression sur le gouvernement brésilien pour qu’il expulse tous les orpailleurs du territoire yanomami, qu’il exerce un contrôle effectif de leurs terres et les protège des invasions.