Mission d’enquête de Survival sur l’impact des barrages et des biocarburants à Bornéo

7 Avril 2009

Penan, Sarawak, Malaisie © Robin Hanbury-Tenison/Survival

Cette page a été créée en 2009 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

Une chargée de campagne de Survival revient d’une mission dans la forêt tropicale de Bornéo où elle a enquêté sur la situation des Penan, un peuple de chasseurs-cueilleurs. Les Penan se battent pour faire obstacle à l'exploitation forestière, aux plantations de palmiers à huile et aux barrages hydroélectriques qui dévastent leurs dernières forêts.

Miriam Ross, qui a visité plusieurs communautés penan de l'Etat du Sarawak en Malaisie, a été témoin de la dévastation de leur territoire : ‘J’ai été horrifiée de constater l’avancée rapide de la déforestation. Je me suis rendue dans des communautés où les bûcherons avaient déjà détruit tant de forêt que le gibier a totalement disparu, ce qui pose de graves problèmes aux Penan qui ont de réelles difficultés à se nourrir’.

‘Les parcelles de forêts abattues font place aux plantations de palmiers à huile destinées à la production de biocarburants. L'huile de palme représente un danger encore plus grave pour les Penan que l’exploitation forestière car les plantations ne leur laissent aucun espace pour pratiquer la chasse et la cueillette et leur mode de vie devient impossible.’

‘Qui plus est, le projet de construction au Sarawak d'une série de douze gigantesques barrages hydroélectriques submergera les villages des Penan et d’autres communautés indigènes. Le premier barrage est déjà en construction et les Penan vivant dans cette région ont été sommés de partir.’

‘Les Penan ont passé des années à tenter d'empêcher la destruction de leur territoire et de leur mode de vie en érigeant des barrages routiers. Mais ils disent : 'Nos voix sont faibles comparées à celles du gouvernement et des compagnies.' Ils sollicitent le soutien de la communauté internationale pour que leurs revendications soient prises en compte par le gouvernement malaisien avant qu'il ne soit trop tard.’

‘La forêt, c'est comme une banque pour nous’ – disent les Penan. ‘Nous ne sommes pas comme les gens des villes qui achètent tout ce dont ils ont besoin. La forêt est notre vie. Si nous la perdons avec tout ce qu'elle nous fournit, nous mourrons’.


Des photos et vidéos sont disponibles

Miriam Ross est disponible pour interview :
44 (0)20 7687 8734
44 (0)7504 543 367
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Pour plus d’informations
Sophie Baillon 00 33 (0)1 42 41 44 10
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