La Banque mondiale suspend ses prêts aux compagnies de plantation de palmiers à huile

22 Septembre 2009

Les Penan, à Bornéo, Malaisie, sont l’un des peuples les plus menacés par les palmiers à huile. © Andy Rain/Nick Rain/Survival

Cette page a été créée en 2009 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

La Banque mondiale vient d’annoncer qu’elle n’accorderait plus de prêt aux compagnies de plantations de palmiers à huile tant qu’elles ne seront pas en mesure de garantir que son financement ne causera aucun dommage social et environnemental.

Cette initiative a été prise après des années de protestation des peuples indigènes et des ONG contre la destruction sociale et environnementale causée par les plantations de palmiers à huile.

La décision de la Banque mondiale ‘est une victoire majeure… C’est le résultat d’une longue lutte des peuples indigènes d’Indonésie, menée par l’Allliance des peuples indigènes de l’Archipel (AMAN), et grâce au soutien d’ONG telles que Sawit Watch et Forest Peoples’ Programme (FPP),’ a déclaré Victoria Tauli-Corpuz, présidente du Forum permanent sur les questions indigènes des Nations unies.

La décision a été prise moins d’un mois après la publication d’un rapport interne de la Banque mondiale qui concluait que les prêts accordés au groupe d’exploitation d’huile de palme Wilmar, opérant en Indonésie, violaient les propres normes sociales et environnementales de la Banque. Ce rapport a fait l’objet d’une plainte de Samit Watch et d’autres organisations dirigée contre la Banque.

‘Lorsque nous avons porté plainte, nous avions constaté que les filiales de Wilmar provoquaient illégalement des incendies pour nettoyer les forêts et des zones protégées; elles s’étaient également approprié des terres indigènes sans le consentement libre, préalable et informé de leurs occupants, ce qui a engendré de graves conflits. Le rapport [interne] indique que le Fonds privé de la Banque mondiale (IFC) a violé ses propres normes’, a déclaré un porte-parole de Samit Watch, cité par le FPP.

‘Jusqu’à ce que nous adoptions une nouvelle stratégie, l’IFC n’approuvera aucun nouveau projet d’investissement dans l’huile de palme. J’ai également demandé à l’IFC d’étudier l’impact social et environnemental de tous les dossiers d’investissement dans l’huile de palme’, a déclaré le président de la Banque mondiale dans une lettre aux ONG
Comme en Indonésie, l’huile de palme a également des effets dévastateurs dans de nombreux pays et plus particulièrement en Malaisie ou en Colombie.

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