Un porte-parole yanomami avertit les Nations-Unies de la menace minière

9 Mars 2012

Yanomami, Demini, Brésil © Fiona Watson/Survival

Cette page a été créée en 2012 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

Le chamane et porte-parole yanomami Davi Kopenawa a averti cette semaine les Nations-Unies des dangers que fait peser l’orpaillage illégal sur son peuple.

Davi a déclaré que des milliers d’orpailleurs illégaux étaient actuellement en train d’opérer en territoire yanomami, détruisant la forêt, polluant les rivières et mettant la vie des Indiens en danger. Les Yanomami isolés sont particulièrement vulnérables.

Les Yanomami font pression sur les autorités brésiliennes pour expulser les orpailleurs. Malgré leurs manifestations de protestation et des rencontres avec les autorités, aucune mesure n’a encore été prise.

Davi a également dénoncé un projet de loi minier controversé qui, s’il est adopté, permettrait l’exploitation minière à grande échelle en territoire indien. Interviewé à Genève où il était invité au Festival international du film sur les droits de l’homme, il a déclaré que non seulement ‘cette loi n’apportera aucun bénéfice aux Indiens’ mais qu’elle favorisera la ‘dévastation du territoire, la pollution des rivières et les épidémies’.

2012 marque le 20e anniversaire de la création du territoire yanomami au Brésil, réservé à l’usage exclusif des Indiens.

Davi déplore que ‘la plupart des élus locaux veulent tirer profit du territoire yanomami et sont insensibles aux revendications des Indiens’, pourtant la protection du territoire, l’expulsion des orpailleurs et la prévention d’invasions futures sont sous la responsabilité des autorités brésiliennes.

La venue de Davi à Genève a été soutenue par plusieurs ONG, dont l’Organisation mondiale contre la torture, l’association yanomami Hutukara, l’Instituto Socioambiental, le Docip et Survival International.

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