Une autre victime du ‘progrès’ : un Indien ayoreo décède de tuberculose

29 Octobre 2013

Chiri souffrait de maladie pulmonaire chronique après avoir été chassé de sa forêt © Survival

Cette page a été créée en 2013 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

Chiri Etacore, un Ayoreo-Totobiegosode forcé de quitter sa forêt au nom du ‘progrès’, est mort d’une maladie pulmonaire. Il est la dernière victime d’une épidémie de tuberculose et de maladies similaires qui dévastent les villages ayoreo-totobiegosode du Paraguay.

Les Ayoreo sont les habitants autochtones du nord du Paraguay et de la Bolivie. La plupart d’entre eux ont été contactés et réinstallés de force, mais certains restent encore isolés dans la forêt, évitant tout contact avec le monde extérieur.

Chiri faisait partie d’un important groupe d’Ayoreo capturé lors d’une ‘chasse à l’homme’ en 1986, une expédition dans laquelle l’organisation missionnaire fondamentaliste New Tribes Mission était étroitement impliquée.

Cet incident avait provoqué une vague d’indignation mondiale ainsi qu’une campagne victorieuse de Survival International pour empêcher toute autre mission de contacter de force les Indiens isolés.

Chiri, comme de nombreux autres Ayoreo qui ont été chassés de la forêt, souffrait depuis de maladie pulmonaire chronique – un signe de la négligence des services médicaux du Paraguay vis à vis des communautés d’Ayoreo récemment contactées.

Chiri travaillait sans relâche, avec d’autres membres de la tribu, pour préserver leur terre ancestrale d’une attaque de la part des colons qui ont envahi leur territoire.

Les Ayoreo encore isolés sont contraints de fuir les bulldozers des colons qui détruisent leur dernière parcelle de forêt pour faire place à la production de viande.

Survival a écrit au ministre paraguayen de la Santé lui demandant d’empêcher toute mort inutile d’Indiens ayoreo et a appelé les compagnies d’élevage à cesser immédiatement toute opération sur les terres ayoreo.

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