Malgré les promesses du gouvernement bangladais, la répression des Jumma continue

2 Novembre 2015

Les Jumma ont lancé une pétition afin d’attirer l’attention sur la situation dans les Chittagong Hill Tracts. © Survival

Cette page a été créée en 2015 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

Signez la pétition!

Dix-huit ans après la signature d’un Accord de paix historique entre le gouvernement bangladais et les Jumma, les meurtres, les agressions sexuelles, la torture, les arrestations arbitraires et la spoliation des terres continuent dans la région des Chittagong Hill Tracts au Bangladesh.

En 1997, le gouvernement bangladais s’était engagé à mettre fin à la militarisation de la région, à démanteler les camps militaires provisoires et à restituer les terres spoliées aux Jumma par l’armée et les colons. Pourtant, ces promesses n’ont pas été tenues.

Bien qu’il y ait toujours des camps militaires dans cette région qui demeure fortement militarisée, l’armée ne protège pas les Jumma. Les soldats ne réagissent pas lorsque les Jumma sont assassinés, lorsque leurs femmes et leurs jeunes filles sont violées et lorsque leurs maisons sont incendiées par les colons. L’accaparement de leurs terres par les colons et l’armée continue.

Interrogée sur la montée de la violence contre les jeunes filles et les femmes de la région, l’activiste jumma Subir Chakma a déclaré : ‘Nos filles et nos femmes ne sont pas en sécurité. Elles ne peuvent pas aller à l’école, elles ne peuvent pas aller à la rivière chercher de l’eau ou se baigner, elles ne peuvent pas aller au marché ou dans la forêt, elles ne peuvent même pas rester à la maison, elles sont violées partout’.

La région des Chittagong Hill Tracts est habitée par onze peuples indigènes, connus sous le nom collectif de ‘Jumma’, qui fait référence à leur pratique sophistiquée et durable de l’agriculture sur brûlis appelée ’Jhum’. Ces soixante dernières années, des centaines de milliers de colons ont été introduits dans les collines, forçant le déplacement des Jumma et les soumettant à une violente répression.

Les Jumma, soutenus par plus de 40 ONG dont Survival International, ont lancé une pétition afin d’attirer l’attention sur la situation dans les Chittagong Hill Tracts. La pétition, qui a déjà été signée par plus de 10 000 personnes dans une centaine de pays, exhorte le gouvernement bangladais à mettre fin aux exactions commises contre les Jumma et à appliquer l’Accord de paix de 1997.

Les Jumma seront présents à Paris lors de plusieurs événements organisés à l’occasion de la semaine de la solidarité internationale.

Signez la pétition ici.

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