Le Royaume Uni, ses anciennes colonies et l'exportation de la misère

11 Septembre 2008

Cette page a été créée en 2008 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

Un an après l’adoption de la Déclaration des droits des peuples indigènes par l’Assemblée générale des Nations-Unies, le Royaume Uni et quatre de ses anciennes colonies n’ont toujours pas failli à leur réputation de principaux adversaires des droits des peuples indigènes.

Les quatre Etats qui ont voté contre la Déclaration – l’Australie, le Canada, la Nouvelle Zélande et les Etats-Unis – sont toutes des anciennes colonies britanniques. Tandis que le Royaume Uni persiste à ignorer les incitations à ratifier la Convention 169 de l’Organisation internationale du Travail, la plus importante législation internationale concernant les droits des peuples indigènes.

De plus, beaucoup de compagnies opérant sur les terres indigènes sont basées au Royaume Uni, en Australie, aux Etats-Unis ou au Canada. La plus controversée d’entre elles est sans doute la compagnie britannique Vedanta qui projette d’exploiter une mine gigantesque de bauxite sur la montagne sacrée de la tribu des Dongria Kondh, en Inde, malgré leur ferme opposition.

Parmi les autres compagnies minières controversées figurent la compagnie nord-américaine Freeport McMoran qui exploite la plus grande mine d’or du monde à Grasberg en Papouasie et TVI Pacific, une compagnie canadienne dont la mine qu’elle exploite aux Philipines est fortement contestée par le peuple Subanen. Le gouvernement norvégien a récemment vendu ses parts dans la compagnie Rio Tinto, partenaire de Freeport à la mine Grasberg, en raison du « risque que fait peser l’entreprise sur l’environnement ».

Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd’hui : "Durant des siècles la politique coloniale britannique et d’autres pays européens a été directement responsable de la mort de millions d’autochtones dans le monde. Il est tragique de constater qu’aujourd’hui encore le Royaume Uni et ses anciennes colonies exportent une autre sorte de misère – l’exploitation commerciale des ressources en guise de « développement »."

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