Des témoins bushmen affirment qu'ils ont 'craint pour leur vie' durant leur expulsion du Kalahari

10 Novembre 2004

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Dans le procès qui les oppose au gouvernement du Botswana, des témoins Bushmen affirment qu'ils ont 'craint pour leur vie' durant leur expulsion du Kalahari
 
La première femme à témoigner dans le procès qu'intentent 243 Bushmen au gouvernement du Botswana pour obtenir le droit de retourner sur leurs terres a déclaré à la Cour avoir 'craint pour [sa] vie' durant les expulsions qui ont eu lieu en 2002.

Mongwegi Tlhobogelo a décrit l'arrivée brutale dans sa communauté de la réserve du Kalahari d'un nombre impressionnant de véhicules et de fonctionnaires ordonnant la destruction de toutes les habitations bushmen. Son mari avait déjà été déporté à son insu. Les fonctionnaires ont ensuite vidé les citernes d'eau et chargé la population dans des camions.
 
Mongwegi Tlhobogelo a également qualifié de 'terrible' la vie dans le camp de relocalisation de New Xade avec le développement de l'alcoolisme et l'insécurité.
 
Un peu plus tôt, un autre témoin, Motsoko Ramafoko, avait déclaré : 'Nous ne voulions pas partir [de la réserve du Kalahari]. Nous ne voulions pas être déportés à New Xade'.

Il a ajouté : 'Ils ont d'abord pris nos femmes, les ont chargées dans des camions et sont partis à New Xade. Puis ils sont revenus pour s'occuper des hommes… et nous ont expulsés avec violence, contre notre volonté'.
 
Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd'hui : 'Ce procès offre aux Bushmen une tribune qui leur donne l'opportunité de se faire entendre de l'opinion publique internationale et de pouvoir réfuter les arguments fallacieux du gouvernement qui prétend que les délocalisations étaient volontaires. Aujourd'hui, le monde entier tient la preuve que les Bushmen ont été expulsés contre leur gré. Tout ce que le gouvernement a à leur offrir dans les camps de relocalisation, c'est l'alcoolisme, la dépression et le sida. Il doit maintenant résoudre ce problème en les autorisant à retourner librement chez eux vivre comme ils l'entendent'.

Pour plus d'information, contacter :
Magali Rubino :  01 42 41 44 10 ou [email protected]

 

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