Ouverture du chantier d'un barrage destructeur en Amazonie

11 Mars 2011

Les Indiens d’Amazonie appellent à l’arrêt de la construction du barrage de Belo Monte. © Survival International

Cette page a été créée en 2011 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

Les ouvriers ont commencé à raser la forêt au bulldozer en Amazonie brésilienne pour installer le chantier du méga-barrage controversé de Belo Monte.

Suite au permis de construire partiel délivré en janvier dernier par l’agence environnementale brésilienne IBAMA, la compagnie de construction du barrage Norte Energia a déjà dépêché ses ouvriers sur le site du barrage pour commencer les travaux d’infrastructure. Ce permis avait été suspendu peu après son attribution, un juge ayant statué que les conditions environnementales n’étaient pas respectées. Mais cette décision a été renversée cette semaine par une plus haute instance.

Le barrage de Belo Monte deviendra, s’il est construit, le troisième plus grand barrage du monde. Il entraînera la destruction de grandes étendues de forêts et réduira considérablement le stock de poisson dont dépendent des milliers d’Indiens qui vivent dans cette région.

Des centaines d’Indiens de différents groupes ont manifesté contre le barrage, annonçant que la rivière Xingu deviendra ‘une rivière de sang’ et que la ‘guerre’ sera déclarée si la construction a lieu.

Trois leaders indiens d’Amazonie ont récemment manifesté à Paris, sur le Parvis des droits de l’homme, et à Londres devant les bureaux de la banque publique brésilienne de développement économique et social (BNDES) qui finance une grande partie de ce projet.

Sheyla Juruna, Indienne juruna de la région du Xingu, a déclaré à propos de Belo Monte et d’autres barrages : ’Les barrages auront des conséquences culturelles, sociales et environnementales irréversibles. En investissant dans ces barrages, la BNDES finance la destruction de l’Amazonie. Nous sommes traités comme des animaux – tous nos droits sont bafoués’.

Le mois dernier, les Indiens ont remis une pétition signée par près d’un demi-million de personnes à la présidente brésilienne Dilma Rousseff, l’exhortant à mettre fin à ce projet ‘désastreux’.

Lundi 14 mars, les Indiens du Xingu participeront à un rituel de pêche collective en signe de protestation contre le projet de Belo Monte.

D’autres permis seront nécessaires pour finaliser la construction du barrage.

Autochtones du Brésil
Peuple

Partager