Le Panama s'engage à ratifier une législation internationale sur les droits des peuples indigènes

26 Mars 2011

Femme bushman, Botswana. © Katherine B. Topolniski/Survival

Cette page a été créée en 2011 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

Le Panama s’est engagé à ratifier la Convention 169 de l’Organisation internationale du Travail relative aux peuples indigènes et tribaux.

L’initiative prise par le gouvernement panaméen rejoint la nouvelle vague de soutien internationale en faveur des peuples indigènes. La récente ratification de cette Convention par le Nicaragua et la République centrafricaine qui a porté le nombre de signataires à 22 était précédée par le Chili, le Népal et l’Espagne qui l’avaient adoptée en 2007.

Le président Obama est, quant à lui, parvenu à briser l’opposition des Etats-Unis à la Déclaration des Nations-Unies sur les droits des peuples indigènes, après l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Les Etats-Unis étaient le dernier Etat-membre à refuser d’appuyer cette Déclaration qui établit des normes internationales sur les droits des peuples indigènes.

Cependant, contrairement à la Déclaration des Nations-Unies, la Convention 169 est juridiquement contraignante. Elle reconnaît les droits territoriaux des peuples indigènes, leur droit à l’autodétermination et à être consultés sur tout projet qui les affecte. Plus les Etats seront nombreux à la ratifier, plus elle aura de force.

Survival appelle tous les Etats à ratifier cet instrument international, particulièrement ceux qui, comme la France, abritent des peuples indigènes sur leur territoire.

Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré : ‘Durant l’époque coloniale des milliers de peuples indigènes ont été anéantis. Il est scandaleux de constater que, deux générations plus tard, si peu de pays aient ratifié le seul instrument international garantissant leurs droits. Les gouvernements qui ne l’ont pas encore fait devraient inscrire cette ratification dans leur agenda comme une priorité’.

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