Un livre inédit analyse les mythes sur la nature et leurs conséquences néfastes

3 Mai 2023

Couverture du livre Décoloniser la protection de la nature. © Éditions Double Ponctuation

Le 11 mai, un livre de Fiore Longo, directrice de Survival International France, paraîtra aux éditions Double Ponctuation

Cet essai inédit analyse les mythes sur la nature qui ont construit nos imaginaires, ainsi que leur impact direct sur les terres et la vie des peuples autochtones.

Décolonisons la protection de la nature est un appel militant à réfléchir à la façon dont les images de la nature que nous voyons depuis notre enfance ont façonné notre manière de penser et d’imaginer, mais aussi nos politiques et nos actions.

Depuis plus de sept ans, Fiore Longo réalise des voyages de terrain et des recherches sur la conservation de la nature et ses impacts sur les peuples autochtones pour Survival International, association reconnue d’intérêt public. Ce livre est le premier essai à réunir enquêtes de terrain, données scientifiques, analyses historiques et réflexions philosophiques afin d’aborder en profondeur les idées reçues qui circulent sur l’humain et la nature, ainsi que leurs conséquences concrètes.

Aujourd’hui, la biodiversité se trouve majoritairement sur les territoires des peuples autochtones, qui représentent une part essentielle de la diversité humaine.

Pourtant, le modèle de conservation dominant exclut de fait les peuples qui vivent dans les Aires protégées. Les violations des droits humains au nom de la protection de la nature sont nombreuses.

Le passé de la conservation, enraciné dans le racisme, le colonialisme et la prédation, n’a jamais été remis en cause. L’image du « primitif à civiliser » et d’une « nature sauvage à sauver » perdure. 

Cet essai dénonce non seulement les menaces qui pèsent sur les peuples autochtones et leurs luttes, mais il pousse également les lecteurs à se questionner sur leur rapport et regard sur la nature pour faire de la justice climatique une réalité : la lutte écologique et la lutte pour les droits humains sont intrinsèquement liées.

Selon les mots de l’autrice :

« Il est [...] essentiel de réfléchir à notre manière de “protéger la nature” et, pour cela, il va falloir tout d’abord être iconoclaste : détruire les images que nous nous sommes créées de la “nature” et des “autres”. Dans la démystification de nos imaginaires se cache la possibilité de construire de nouvelles images, plus justes, et d’envisager différemment notre avenir. Pour les peuples autochtones, la nature et toute l’humanité. »

 

Notes aux éditeurs :

- Fiore Longo est disponible pour des interviews.

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