Des observateurs des droits de l’Homme fustigent le traitement des Bushmen par le Botswana

17 Octobre 2006

Cette page a été créée en 2006 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

La Commission africaine des droits de l'homme et des peuples (ACHPR), la plus haute instance du continent en matière de droits de l’Homme, est sur le point de publier un rapport sur les peuples indigènes du Botswana. Ce dernier est très critique vis-à-vis du traitement des Bushmen par le gouvernement, en particulier des Gana et Gwi de la Réserve naturelle du Kalahari central (CKGR).

Le rapport confirme que le Botswana a usé de force physique ainsi que de ‘coercition et d’intimidation’ pour expulser les Bushmen de la Réserve et recommande au gouvernement d’autoriser ceux qui le souhaitent à retourner chez eux.

Il condamne fermement le modèle de développement adopté par le gouvernement pour les Bushmen gana et gwi. « [Les camps de relocalisation] ressemblent à des campements miniers abandonnés avec peu ou pas d’activité économique. Dans les deux camps, l’alcoolisme est notoire, compte-tenu du nombre de personnes, âgées et jeunes, visiblement ivres… Les camps n’évoquent aux visiteurs aucun sentiment d’espoir et d’avenir pour leurs résidents’.

Le racisme envers les Bushmen y est dénoncé : ‘Le Botswana a adopté une attitude plutôt dangereuse sur la question des populations indigènes… Les lois et les politiques gouvernemenales sont discriminatoires vis-à-vis des Bushmen et de telles pratiques sont même courantes parmi les fonctionnaires de haut rang’.

La mission a exprimé sa préoccupation quant aux droits territoriaux, rappelant que de tous les peuples du Botswana, ‘les Basarwa [Bushmen] sont les seuls à ne posséder aucun territoire collectif propre’. Elle recommande que les Bushmen puissent jouir de droits territoriaux collectifs ‘nécessaires au maintien de leur mode de vie’.

Pour plus d’informations
Magali Rubino 00 33 (0)1 42 41 44 10
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