Des nomades isolés fuient les bulldozers

4 Février 2009

Chasseur awá. Posto Tiracambu, Caru, avril 2000. © Fiona Watson/Survival

Cette page a été créée en 2009 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

Un groupe de 300 Indiens nomades d'Amazonie fuient les bulldozers qui détruisent massivement leurs dernières parcelles de forêt. Une soixantaine d’entre eux n'ont toujours aucun contact avec le monde extérieur.

Survival International vient de lancer une campagne d’action urgente en faveur de ces Indiens, les Awá, l'un des derniers groupes de chasseurs-cueilleurs nomades du Brésil.

Les Awá sont confrontés à l'invasion croissante de leurs terres par les bûcherons, les éleveurs de bétail et les colons qui abattent massivement leurs forêts, chassent le gibier dont ils dépendent et les exposent aux maladies et à la violence. Un des groupes de bûcherons ne se situe qu'à trois kilomètres de la communauté awá.

Dans les années 1970, l'Union européenne et la Banque mondiale ont développé un gigantesque projet d'exploitation de minerai de fer et de voies de chemin de fer, entraînant un afflux de colons. Plus des deux-tiers des Awá contactés durant cette période en sont morts.

La plupart des Awá sont les survivants de violents massacres. Karapiru, un Awá isolé, a erré dans la forêt seul pendant dix ans après avoir survécu au massacre de sa famille, pensant qu'il était le dernier de son groupe. Il a finalement rejoint d'autres Awá en 1988.

Le gouvernement brésilien a pourtant reconnu officiellement le territoire awá dans l'Etat de Maranhão, mais ne respecte toujours pas ses limites.

Fiona Watson, chargée de campagne de Survival International, s'est récemment rendue chez les Awá déjà contactés. Elle a déclaré aujourd'hui : "Les Awá sont de formidables chasseurs et sont également experts en cueillette, mais ils ont besoin de chaque parcelle de leur territoire pour subvenir à leurs besoins. Contre toute attente, ils ont survécu au XXIe siècle, mais si le gouvernement n'agit pas de toute urgence, il y a peu de chance qu’ils soient encore là à la fin du siècle".

Pour plus d’informations
Sophie Baillon 00 33 (0)1 42 41 44 10
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