Journée internationale des peuples indigènes - La préservation de l’environnement est étroitement liée à la survie des peuples indigènes

6 Août 2009

« J’exhorte les gouvernements à ratifier la Convention 169 pour que nos droits soient garantis », Davi Kopenawa, chamane yanomami © Fiona Watson/Survival

Cette page a été créée en 2009 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

A l’occasion de la journée internationale des peuples indigènes décrétée le 9 août par les Nations unies, Survival renouvelle son appel pour la ratification de la législation internationale en faveur des peuples indigènes.

La Convention 169 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), adoptée il y a vingt ans, est la seule législation internationale contraignante reconnaissant et garantissant les droits territoriaux des peuples indigènes et tribaux. En restituant le contrôle et l’usage de la terre à ceux qui ont su la préserver durant des générations, elle représente un instrument-clé dans le combat pour la sauvegarde de l’environnement.

Parmi les vingt pays signataires de la Convention à ce jour, seuls trois d’entre eux sont membres de l’Union européenne.

La France a, jusqu’à présent, refusé la ratification de la Convention 169, au nom des principes d’indivisibilité de la République et d’égalité de tous les citoyens devant la loi, se retranchant derrière une interprétation abusive de la notion d’unité nationale sans égard pour les peuples indigènes des départements et collectivités territoriales françaises d’Outre-Mer.

Ainsi, en Guyane, les conséquences aux niveaux environnemental, sanitaire et culturel du boom de l’or qui sévit actuellement dans le sud du département et l’inertie des autorités locales font peser de graves menaces sur l’avenir des Amérindiens dont les droits à la propriété collective de leurs terres – sur lesquelles ils étaient autrefois souverains – ne sont toujours pas reconnus.

Jean-Patrick Razon, directeur de Survival France, a déclaré aujourd’hui : ‘Les peuples indigènes sont parmi les peuples les plus marginalisés et les plus vulnérables de la planète. Lorsqu’ils sont spoliés de leurs terres au nom du développement et du progrès ils perdent tout. Si les leaders mondiaux prennent réellement conscience que la préservation de l’environnement va de pair avec les droits et la survie des peuples indigènes, ils doivent ratifier cette Convention’.

En savoir plus sur la Convention 169

Signez la pétition pour la ratification de la Convention 169

Pour plus d’informations
Sophie Baillon 00 33 (0)1 42 41 44 10
[email protected]

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