Une tribu des îles Andaman transférée vers la capitale
6 Janvier 2005
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L'une des quatre tribus « negrito » des îles Andaman vient d'être déplacée par les autorités locales vers la capitale, Port Blair.
Les 43 membres de la tribu des Grands Andamanais, le groupe des îles Andaman qui a le plus souffert démographiquement, vivaient dans un campement gouvernemental à Strait Island, un îlot qui a été sévèrement touché par le tsunami.
La population des Grands Andamanais était estimée à 5 000 en 1848, ils furent rapidement décimés par la colonisation britannique qui spolia leurs terres, détruisit leurs forêts et leur gibier. Les autorités coloniales créèrent par la suite une résidence' à Port Blair où elles maintenaient les Grands Andamanais en état de captivité. Sur les 150 enfants autochtones nés dans ce refuge, aucun n'atteignit l'âge de deux ans.
En 1970, le gouvernement indien transféra les 30 Grands Andamanais survivants dans un campement situé sur l'îlot de Strait Island où ils sont depuis totalement dépendants des subsides gouvernementaux. Leur population a cependant recommencé à croître.
À l'opposé, les Jarawa et les Sentinele ont continué de vivre en autosuffisance sur leurs terres. Les Sentinele résistent encore à tout contact alors que les Jarawa ont récemment établi quelques liens avec le monde extérieur.
Miriam Ross, porte-parole de Survival à Londres, a déclaré aujourd'hui « Nous espérons que les Grands Andamanais pourront rapidement retourner chez eux à Strait Island. Ils ont besoin, à long terme, de retrouver une certaine forme d'autonomie. Leur sort est un avertissement sur ce qu'il adviendra des autres tribus de l'archipel si leur territoire n'est pas correctement protégé ».
En 2004, Lichu une membre de la tribu des Grands Andamanais avait manifesté à un représentant de Survival sa préoccupation pour les Jarawa : « Je crains que les Jarawa aient à subir ce que nous avons subi… Beaucoup de colons chassent sur leur territoire. Il ne reste pas assez de gibier pour eux ».
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