Les Penan : ‘Les barrages vont inonder nos terres’

25 Septembre 2009

La construction du barrage de Murum, aujourd’hui achevée. Les eaux du barrages inondent les forêts et villages penan. © Survival

Cette page a été créée en 2009 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

Les Penan arrêtés la semaine dernière devant le siège du gouvernement dans la partie malaisienne de l’île de Bornéo avaient publié la veille une déclaration concernant la menace que représentent pour eux les barrages hydroélectriques.

Six Penan ont été arrêtés ainsi que neuf membres d’autres communautés indigènes et des militants alors qu’ils essayaient de se faire entendre auprès du Premier ministre du Sarawak.

‘Nous ne sommes pas venus à la ville de Kuching pour le plaisir, mais emplis d’inquiétude, d’angoisse et de peine. Nous transmettons la profonde douleur de tous les habitants des villages penan de la rivière Peleiran dont les vies sont bouleversées depuis le début de la construction du barrage de Murum.

Si la construction du barrage de Murum continue, nos terres ancestrales seront inondées ainsi que nos villages, nos biens, nos jardins, nos rizières, nos pâturages, nos arbres fruitiers, nos sépultures, etc… Les forêts et les ressources dont nous dépendons seront anéanties. Nous serons forcés d’abandonner nos terres pour nous installer dans un lieu que nous ne connaissons pas et qui sera incompatible avec nos conditions de vie’ expliquent les Penan dans leur déclaration.

Murum est le premier d’une série de douze barrages hydroélectriques projetés au Sarawak. Il est construit par la compagnie d’Etat chinoise China Three Gorges Project Corporation.

Les quinze Penan et militants arrêtés ont été accusés de ‘rassemblement illégal’ et devraient comparaître le 29 septembre devant un tribunal.

Survival a écrit au gouvernement malaisien lui demandant de retirer toutes les charges pesant contre eux, de suspendre la construction des barrages et d’interdire la déforestation et les plantations de palmiers à huile sur le territoire des Penan sans leur consentement.

Lire la déclaration des Penan

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