Assassinat d'un militant anti-mines aux Philippines

30 Janvier 2011

L’exploitation de nickel sur l’île de Palawan menace de dévaster la terre ancestrale de la tribu palawan © Dario Novellino

Cette page a été créée en 2011 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

Gerry Ortega, militant anti-mines a été abattu par balles il y a six jours sur l’île de Palawan, aux Philippines.

Le maire de la municipalité Edward Hagedorn a déclaré aux journalistes : ‘Selon les premiers indices, nous savons qu’il s’agit d’un assassinat politique lié à la vengeance’. La famille de Gerry Ortega a déclaré qu’il avait reçu des menaces de mort. Un suspect a été arrêté.

L’exploitation de nickel sur l’île de Palawan menace de dévaster la terre ancestrale de la tribu palawan. Gerry Ortega avait fermement dénoncé l’exploitation minière et la corruption du gouvernement liée à l’industrie.

En décembre 2010, malgré l’opposition des Palawan, le gouvernement local avait attribué une licence d’exploitation minière sur leur territoire à deux compagnies : Macro Asia et Ipilan Nickel Mining Corporation, qui espèrent obtenir fin janvier l’autorisation finale du gouverneur de l’île.

Ces projets miniers détruiront les forêts dont les Palawan dépendent. Les Palawan qui représentent une population d’environ 40 000 personnes, sont des cultivateurs itinérants, ils abattent une petite parcelle de la forêt pour y cultiver des plantes alimentaires avant de l’abandonner provisoirement pour permettre à la forêt de se régénérer. Ils chassent le cochon sauvage et collectent de la résine, du rotin et du miel sauvage.

Artiso Mandawa, de l’organisation indigène locale ALDAW (Ancestral Land/Domain Watch), a également reçu de nombreuses menaces de mort. Il a affirmé : ‘Je continuerai à me battre pour mon peuple et ma terre jusqu’à ce que le président des Philippines mette un terme aux investissements miniers qui sont génocidaires pour mon peuple’.

Survival appelle le gouverneur de Palawan à interdire l’exploitation minière sur la terre des Palawan sans leur consentement.

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