Des compagnies touristiques se joignent au boycott des safaris humains
4 Août 2011
Cette page a été créée en 2011 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.
C’est un grand pas en avant : deux importants tour-opérateurs des îles Andaman, en Inde, ont manifesté leur soutien à l’appel au boycott du tourisme sur la grande route andamane. Cette route illégale passe au coeur de la forêt de la tribu récemment contactée des Jarawa.
Des milliers de touristes circulent tous les mois sur la route et risquent de transmettre des maladies contre lesquelles les 365 Jarawa ont très peu d’immunité. Une épidémie pourrait décimer la tribu des chasseurs-cueilleurs qui n’ont des contacts pacifiques avec le monde extérieur que depuis 1998.
Survival International et l’organisation régionale andamane Search ont lancé le boycott touristique de la route illégale en juin dernier. La semaine suivante, l’association des tour-opérateurs des îles Andaman manifestait son soutien à la campagne et aujourd’hui deux compagnies importantes, Andaman Holidays et Andaman Escapades, rejoignent l’appel.
Andaman Escapades décrit le boycott comme ‘un vrai soutien et une lueur d’espoir pour la tribu des Jarawa menacée d’extinction si elle n’est pas protégée à temps’. Elle a expliqué avoir réalisé récemment que les touristes passaient par la route afin de voir les Jarawa plutôt que de visiter les attractions disponibles à Baratang.
Le directeur de Andaman Holidays, Shri R. Ratnam, a annoncé : ‘Nous avons reçu plusieurs demandes pour se rendre chez les Jarawa et à Baratang en une journée. Mais nous avons commencé à refuser ce service à nos clients. Lorsqu’ils nous en demandent la raison, nous les dirigeons vers le site internet de Survival International qui appelle les touristes à boycotter la route qui traverse le territoire des Jarawa’.
Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd’hui: ‘Nous nous réjouissons de voir que deux compagnies ont adopté une position si ferme contre les safaris humains. Il est temps maintenant que les autorités locales interdisent une fois pour toutes l’utilisation de la route qui traverse la réserve des Jarawa et qu’ils prévoient une alternative à celle-ci’.