Les Penan lancent un ultimatum au gouvernement pour lui permettre de satisfaire leurs revendications

14 Novembre 2012

Un Penan, Sarawak, Malaisie. © Robin Hanbury-Tenison/Survival

Cette page a été créée en 2012 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

Les Penan de Malaisie ont suspendu le siège de la route du barrage de Murum et ont lancé un ultimatum au gouvernement du Sarawak.

Ils ont accordé un délai d’un mois aux autorités pour leur garantir des indemnités en réparation de l’impact négatif du barrage sur leurs moyens de subsistance, sinon ils reprendront le siège de la route.

Parmi leurs revendications, figurent l’octroi de terres cultivables et de forêts leur permettant de maintenir leur mode de vie de chasseurs-cueilleurs et le versement de royalties liées à l’exploitation du barrage.

Lorsque le barrage de Murum sera achevé l’an prochain, il inondera les terres ancestrales des Penan. Environ 1 400 Penan ont été prévenus qu’ils allaient être déplacés. Murum est le premier d’une série de 12 nouveaux barrages prévus dans l’État malaisien du Sarawak.

Les zones prévues pour la relocalisation des Penan ont été considérablement déboisées et risquent d’être envahies par les plantations de palmiers à huile.

Les Penan savent que s’ils n’obtiennent pas suffisamment de terre pour chasser, leur survie sera sérieusement menacée.

Pendant le siège, un Penan avait déclaré : ‘Je me souviens encore des paroles du Premier ministre et d’un membre de l’assemblée législative : “Ce barrage ne tuera pas les Penan, bien au contraire, il les fera prospérer et leur apportera la lumière”. Je me demande comment ce barrage va pouvoir nous éclairer. Nos revendications n’ont pas été respectées. Et ils prétendent que le barrage va nous apporter la lumière, mais au lieu de cela, il nous tue, nous les Penan’.

Le siège de la route menant au barrage de Murum a duré trente-six jours; il a paralysé les travaux de construction et a immobilisé les véhicules de transport de matériaux.

Le 1er novembre dernier, les Penan ont accepté d’interrompre provisoirement la manifestation, le gouvernement leur ayant annoncé qu’il ne prendrait en compte leurs revendications qu’une fois que le siège de la route serait levé.

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