Des organisations indigènes du Venezuela expriment leur ‘profonde douleur’ 20 ans après un massacre

22 Août 2013

Des survivants du massacre de Haximu, en 1993, portent les urnes contenant les cendres de leurs parents. Les orpailleurs avaient tué 16 Yanomami lors de l’attaque. © C Zacquini/Survival

Cette page a été créée en 2013 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

La Coordination des organisations indigènes de l’Etat d’Amazonas (la COIAM) au Venezuela et l’organisation yanomami du Venezuela Horonami ont publié une déclaration commune pour marquer le 20e anniversaire du massacre de 16 Indiens yanomami dans la communauté de Haximu, à proximité de la frontière brésilienne.

Les Indiens y expriment leur ‘profonde douleur’ suite à la mort de leurs parents yanomami, en 1993, aux mains des orpailleurs brésiliens; ils mettent en garde également contre le nombre croissant d’orpailleurs illégaux qui continuent à opérer sur leur terre, apportant des maladies et favorisant l’apparition de nouveaux conflits.

Les organisations y décrivent aussi la présence de campements miniers dans les régions reculées du territoire yanomami, dont les conséquences sont dévastatrices pour les communautés ainsi exposées aux maladies et à la violence, à la pollution des rivières par le mercure et à d’autres problèmes sociaux et environnementaux.

Elles affirment que Horonami avait alerté les autorités de la présence d’orpailleurs illégaux sur leur terre, demandant la prise de mesures urgentes pour empêcher les invasions. Mais aucune action n’a été engagée.

La déclaration évoque également le massacre présumé qui aurait eu lieu en septembre 2012 dans la communauté de Irothateri, et qui, bien que non confirmé, a fait émerger des preuves de la présence d’orpailleurs travaillant dans la région.

Les organisations demandent que le gouvernement vénézuélien applique l’accord bi-national signé peu après le massacre de Haximu, en présence de la Commission interaméricaine des droits de l’homme, et dans lequel le Brésil et le Venezuela s’étaient engagés à mettre en place ‘un plan de protection concerté et permanent pour surveiller et contrôler l’entrée des orpailleurs illégaux sur le territoire yanomami’.

Lire la déclaration (en espagnol).

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