Les Yanomami dénoncent l'orpaillage clandestin et l'absence de politique de soins de santé

6 Novembre 2013

Les Indiens yanomami ont exprimé leur grave préoccupation au sujet de l’exploitation minière illégale sur leurs terres. © Victor Englebert/Survival

Cette page a été créée en 2013 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

Les Indiens yanomami du Brésil et du Venezuela se sont réunis le mois dernier au Venezuela pour discuter des droits des peuples indigènes et des politiques nationales. Des représentants gouvernementaux des deux pays, des organisations indigènes et des ONG de soutien aux Yanomami étaient également présents.

Les questions de santé et d’impact des mines d’or ont été débattues. Les Yanomami des deux pays sont gravement affectés par l’impact des orpailleurs clandestins sur leurs terres.

Dans une lettre ouverte les ​​Yanomami ont déclaré : ‘La situation à la frontière du Brésil et du Venezuela est très grave, de nombreux campements miniers clandestins y sont établis générant violence et épidémies, la destruction de nos terres et la contamination des cours d’eau… Notre santé sera compromise tant que notre territoire ne sera pas protégé.

‘Il faut comprendre que pour la préservation de notre santé et la protection de nos territoires nous avons besoin d’actions conjointes menées par les deux gouvernements incluant la participation des Indiens.

Les Yanomami demandent qu’au Venezuela leur territoire soit délimité et pleinement reconnu, conformément à la Constitution qui garantit les droits fonciers collectifs des peuples indigènes.

La lettre exprime leur vive inquiétude concernant l’intention des deux gouvernements d’ouvrir les territoires yanomami et ceux d’autres groupes à l’exploitation minière à grande échelle : ‘Nous voulons être consultés sur ces projets auxquels nous nous opposons parce qu’ils menacent nos vies’.

Lors de la réunion les Yanomami ont rappelé le massacre de 16 Indiens par un groupe d’orpailleurs à Haximu il y a vingt ans. Des représentants des organisations yanomami Horonami et Hutukara ont attiré l’attention sur le fait que de tels drames pourraient se produire à nouveau si les gouvernements ne mettent pas en place des mesures appropriées pour arrêter l’invasion des orpailleurs.

En août dernier, les Nations-Unies ont exprimé leur vive préoccupation face à l’impunité dont jouissent les orpailleurs clandestins qui commettent des actes d’agression et de violence contre les Yanomami.

Elles ont appelé le Venezuela à mener une enquête ‘exhaustive’ sur les responsables des crimes violents contre les Yanomami et les Indiens yukpa de l’ouest du Venezuela et à les punir en conséquence.

Le rapport des Nations-Unies affirme que la violence contre les Yukpa aux mains des propriétaires terriens est une conséquence de l’échec du gouvernement à délimiter les terres de la tribu et l’exhorte à accélérer le processus de démarcation de leurs territoires.

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