Un leader yanomami : "L'Allemagne doit ratifier la Convention 169"

29 Octobre 2007

Cette page a été créée en 2007 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

Le porte-parole et chamane yanomami Davi Kopenawa a remis la semaine dernière une lettre à la Chancellerie allemande appelant le gouvernement à ratifier la Convention 169 de l'OIT, l’instrument international de référence concernant les droits des peuples indigènes.

Davi Kopenawa écrit : "Mon peuple souffre, notre avenir est en danger. Notre territoire est envahi par les chercheurs d'or qui polluent les rivières et amènent des maladies. Les Yanomami recommencent à mourir alors qu’une loi qui ouvrirait notre territoire à l’exploitation minière à grande échelle est en train d’être débattue au sein de notre Parlement.

"Cette situation nous inquiète profondément et nous pensons que vous pouvez nous aider. Cette législation internationale nous protège mais elle doit être plus soutenue. Notre propre pays l'a ratifiée, mais nous regrettons que d'autres pays comme le vôtre ne l'aient pas encore fait. Plus nombreux seront les Etats qui la ratifieront, plus elle aura de poids sur la scène internationale et plus nous pourrons nous en référer pour protéger nos terres et nos peuples.

"J'ai entendu dire que votre gouvernement ne voulait pas ratifier la Convention sous prétexte qu'il n'y a pas de peuples indigènes dans ce pays. Mais l’impact des entreprises allemandes ou des projets financés par votre gouvernement peut être catastrophique sur des peuples indigènes comme nous, les Yanomami. Si vous ratifiez cette Convention, elle devra obligatoirement être respectée
". 

Davi Yanomami à Berlin, devant la Chancellerie générale. 

Davi a également rencontré des représentants du département des droits de l'homme de la Chancellerie, des membres du ministère des affaires étrangères et du parti des Verts. Il a dénoncé les graves problèmes de santé auxquels sont confrontés les Yanomami et les dangers que représenterait l’exploitation minière à grande échelle sur leur territoire – déforestation, routes, maladies, alcool et prostitution. La forêt amazonienne est importante pour le monde entier, a déclaré Davi, les Indiens et les ‘Blancs’ doivent travailler ensemble pour la protéger.

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