Le gouvernement se prépare à enquêter sur les violents affrontements de Bagua

1 Juillet 2009

Un manifestant blessé est frappé par les policiers, Bagua, Pérou © Marijke Deleu and Thomas Quirynen

Cette page a été créée en 2009 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

Le gouvernement péruvien se prépare à enquêter sur les tragiques affrontements qui ont eu lieu en Amazonie au début du mois dernier et qui ont fait plus de trente morts, une centaine de blessés et de nombreux disparus.

Il a été accordé dix jours à un comité gouvernemental pour désigner les membres d’une commission d’enquête créée sur les recommandations du Rapporteur Spécial des Nations unies sur les peuples indigènes, James Anaya, et qui sera dirigée par des membres de l'Eglise catholique. Le premier ministre péruvien, Yehude Simon, a déclaré que l'équipe serait composée de représentants de tous les secteurs de la société afin d'éviter les accusations de partialité.

Tandis que cette commission d’enquête se met en place, les spéculations sur les récents événements de Bagua vont bon train. Un officier de police haut-gradé a récemment suggéré que des soldats de l'armée péruvienne auraient pu quitter leurs rangs pour se battre aux côtés des manifestants indigènes; mais cette hypothèse a été réfutée par un porte-parole de l’Armée.

Par ailleurs, un juge péruvien a levé les charges qui pesaient sur Alberto Pizango, et quatre autres leaders de l'AIDESEP, l'organisation nationale des Indiens d'Amazonie. Mais il est probable que ces charges soient portées à nouveau. Pizango a été contraint de fuir le pays et a trouvé refuge au Nicaragua où il a obtenu l’asile politique.

Lire le rapport de témoins oculaires sur les événements à Bagua (en anglais)

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