Deux autres leaders indiens demandent l’asile politique
10 Juillet 2009
Cette page a été créée en 2009 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.
Deux des plus importants leaders indigènes péruviens ont été forcés de demander l’asile politique après qu’un juge ait ordonné leur arrestation à la suite des violents affrontements qui se sont déroulés en Amazonie le mois dernier.
Deux frères, Saul Puerta Pena et Cervando Puerta Pena ont demandé asile à l’ambassade du Nicaragua à Lima, la capitale péruvienne. Saul est le secrétaire général de l’AIDESEP, l’organisation des Indiens d’Amazonie péruvienne, tandis que son frère, Cervando, est président de l’ORPIAN, une branche régionale de l’AIDESEP.
L’AIDESEP qui clame leur innocence menace de se retirer des pourparlers prévus avec le gouvernement. ‘Ils ont fait en sorte d’éliminer tous les représentants qui devaient participer à ces débats’ a déclaré Marco Barreto, l’avocat de l’AIDESEP.
Le conflit qui a fait plus d’une trentaine de morts parmi les policiers et les Indiens est actuellement sous le coup d’une enquête.
L’Ombudsman péruvien a récemment rendu public un rapport selon lequel il n’a pu trouver aucune preuve de ‘disparitions’ d’Indiens, comme le laissaient entendre les rapports initiaux. L’AIDESEP a cependant signalé que les membres de la commission d’enquête n’ont visité que moins d’un quart des communautés indigènes de la région.
‘Rien ne nous permet d’affirmer que le rapport de l’Ombudsman est conforme à la réalité, mais en raison des difficultés d’accès à cette région, ils n’ont visité que 22% des communautés. Tout ce que nous pouvons dire est que plus de 300 Indiens ne sont toujours pas retournés dans leurs communautés’ a annoncé Me Barreto.
L’AIDESEP a exprimé une préoccupation particulière sur le sort de Nelvin Wasum Kasen qui a été déclaré disparu par son fils. L’Ombudsman a promis une enquête immédiate.
Alberto Pizango, le président de l’AIDESEP a déjà obtenu l’asile politique au Nicaragua. Deux autres leaders Indiens supposés se trouver en Amazonie sont également sous le coup d’un mandat d’arrêt.
Visionner l’interview de deux témoins des violences.
Lire le rapport des témoins oculaires sur les événements de Bagua.