Un rapport sur la violence en Amazonie accable le gouvernement péruvien
23 Avril 2010
Cette page a été créée en 2010 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.
Le rapport d’un groupe dissident de la commission chargée par le gouvernement péruvien d’enquêter sur le conflit de Bagua condamne celui-ci pour les actes de violence perpétrés par les forces policières sur les manifestants awajún et wampis qui bloquaient une route le 5 juin 2009.
Deux membres de la commission d’enquête, Carmen Gomez Calleja et Jesus Manaces Valverde, ont refusé de signer le rapport final rendu public en décembre dernier et qui a été fortement critiqué pour son parti-pris en faveur du gouvernement.
Le propre rapport de Gomez Calleja et Manaces Valverde publié cette semaine, établit que l’opération policière avait été ‘mal préparée’ et ne ‘pouvait conduire qu’au désastre’ : trente-trois personnes sont mortes dont 20 policiers et une est toujours portée disparue.
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Parmi les arguments de la commission gouvernementale contestés dans ce rapport figure l’affirmation selon laquelle les manifestants auraient été manipulés par des étrangers. Sont également énumérées les raisons qui ont incité les Awajún, les Wampis et d’autres Indiens dans d’autres régions du Pérou à manifester, dont les principales sont :
- Une série d’articles publiés par le président Garcia dans la presse nationale qui ont été perçus par les Indiens comme ‘offensifs, provocants et menaçants.’.
- Une série de lois considérées comme étant en ‘contradiction flagrante’ avec les droits des peuples indigènes.
- Des promesses aux organisations indigènes non tenues par le gouvernement.
- La répression par les institutions gouvernementales des leaders indigènes et la tentative de diviser leurs mouvements.
- La ‘détérioration progressive de la sécurité sur le plan légal des territoires indigènes’ depuis 1993.
- Le fait que plusieurs groupes indiens du Pérou soient déjà confrontés à un ’système économique agressif qui leur est étranger, qui omet de les consulter et qui est considéré comme attentatoire à la continuité de leur mode de vie traditionnel’.