Le président brésilien signe ‘l’arrêt de mort’ d’un fleuve d’Amazonie
28 Août 2010
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Le président Lula a signé un contrat autorisant la poursuite de la construction du très controversé méga-barrage de Belo Monte sur le fleuve Xingu en Amazonie.
Lula a déclaré : ‘Je pense que c’est une victoire pour le secteur énergétique du Brésil’.
Si le Belo Monte est construit, il sera le troisième plus grand barrage au monde. Il dévastera l’environnement local et menacera les vies de milliers d’Indiens vivant dans la région, dont les terres et les ressources alimentaires seront gravement endommagées.
Les experts ont averti que le projet a de graves défauts de conception. Il a été décrit par Walter Coronado Antunes, ancien secrétaire à l’Environnement de l’Etat de São Paulo, comme ‘le pire des projets d’ingénierie dans l’histoire des barrages hydroélectriques au Brésil, et peut-être de tous les projets d’ingénierie au monde’.
Des Indiens, accompagnés d’organisations de défense des droits de l’homme et de l’environnement, se sont rendus à Brasilia, la capitale brésilienne, pour manifester contre la signature du contrat par Lula. Ils ont déclaré :’Le gouvernement a signé l’ordre d’exécution de la rivière Xingu et condamné des milliers de riverains à l’expulsion’.
Les organisations tant brésiliennes qu’internationales ont publié une Déclaration contre le barrage de Belo Monte, décrivant la signature du contrat comme une ‘condamnation à mort du fleuve Xingu’ et un ‘affront scandaleux aux conventions internationales relatives aux droits de l’homme, à la loi brésilienne et à la Constitution du Brésil’.
Marcos Apurinã de la COIAB, le réseau des organisations indigènes d’Amazonie brésilienne, a déclaré : ‘Notre gouvernement se targue d’être un exemple pour le monde. Mais ici, au Brésil, au moins pour les peuples autochtones, il n’est pas du tout exemplaire !’
Ils ont organisé plusieurs manifestations contre le projet. Des centaines d’Indiens participent actuellement à une manifestation, aux côtés d’experts, d’organisations de défense des droits de l’homme et de l’environnement et du ministère public brésilien, contre le barrage de Belo Monte ainsi que les barrages sur les rivières Madeira, Teles Pires et Tapajós.
Survival International a récemment publié un rapport mettant en évidence les effets dévastateurs que les barrages apportent aux peuples indigènes dans le monde entier.