Une tentative indienne d'expulsion des forces armées tourne à la violence en Colombie

20 Juillet 2012

Les Indiens nasa de Colombie sont au cœur d’un conflit entre l’armée et la guérilla d’extrême gauche © Francisco Pedro

Cette page a été créée en 2012 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

Les Indiens nasa (ou paez) du sud-est de la Colombie sont au cœur d’un conflit entre l’armée et la guérilla d’extrême gauche – FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie).

Les Indiens ont tenté d’expulser les soldats et les guérilleros de leur territoire, leur demandant de ‘régler leur conflit ailleurs’.

La région du Cauca, dans les Andes colombiennes, est un bastion des FARC et les communautés indiennes sont victimes d’une violence incontrôlée depuis des années. En quelques décennies, ce conflit a fait d’innombrables victimes parmi les leaders indiens, aussi bien des FARC que de l’armée régulière.

Selon le président Santos, la présence de l’armée dans la région ‘n’est pas négociable’, mais les Nasa assurent qu’elle engendre encore plus de conflits sur leur territoire.

La semaine dernière, des centaines de manifestants indiens ont marché vers le campement des FARC pour les exhorter à quitter la région et les ont menacés d’utiliser la force s’ils refusaient.

Les Indiens ont ensuite encerclé la base militaire pour demander aux soldats d’abandonner leurs postes.

La manifestation a tourné à la violence mercredi lorsque l’armée a tiré des coups de feu en l’air alors que les Indiens repoussaient les soldats hors de leur base. La police a ensuite fait usage de gaz lacrymogène pour forcer les manifestants à battre en retraite.

Le conflit a fait plusieurs blessés et un mort parmi les manifestants.

Une lettre publiée sur le site de l’ACIN, l’organisation des Indiens du Cauca affirme : ‘Nous ne voulons pas de la présence de la guérilla, ni de l’armée chez nous, car c’est notre territoire depuis des temps immémoriaux. Nous n’avons pas besoin de la guérilla car elle ne nous apporte pas la paix… La guérilla ne nous protège pas des abus des forces de sécurité’.

Survival a écrit au président Juan Manuel Santos, exhortant son gouvernement à résoudre le conflit dans les plus brefs délais afin de mettre fin aux menaces qui pèsent sur la vie des Indiens.

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