L'Equateur abandonne un projet de protection de terres indiennes

20 Août 2013

Les Indiens waorani d’Equateur sont apparentés aux groupes isolés tagaeri et taromenane. Ils sont tous grandement menacés par l’exploration pétrolière dans le Parc Yasuni. © John Wright/Survival

Cette page a été créée en 2013 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

En dépit d’une vive contestation dans le pays, le président équatorien Rafael Correa a abandonné le projet de protection du Parc national Yasuni, territoire de deux groupes d’Indiens isolés, contre les forages pétroliers.

Le plan Yasuní Ishpingo Tambococha Tiputini (ITT) a été créé en 2007 et proposait de stopper les forages pétroliers à l’intérieur du Parc à condition que la moitié de la valeur estimée des réserves pétrolières de la région soit réunie par des bailleurs de fonds internationaux.

En 2011, le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) a créé un fonds fiduciaire pour gérer les dons reçus pour ce projet, mais seuls 13 millions de dollars sur un total de 3,6 milliards de dollars demandés ont été obtenus jusqu’ici.

Le président Correa a soutenu jeudi dernier qu’il n’avait pas d’autre choix que d’abandonner le projet, déclarant: ‘Le monde nous a fait échouer’.

Le Parc Yasuni est le territoire de plusieurs peuples indigènes, dont les Indiens isolés tagaeri et taromenane.

Tout contact avec les Indiens pourrait leur être fatal car ils n’ont aucune immunité contre les maladies introduites par les étrangers. De nombreux groupes indiens ont déjà été décimés dans la région suite au contact avec les ouvriers du pétrole.

Le conflit entre les Indiens waorani et les groupes isolés de la région a été imputé à la tension croissante due à la présence des bûcherons et des compagnies pétrolières opérant déjà dans cette zone.

La semaine dernière, des centaines de manifestants ont envahi les rues de la capitale équatorienne pour protester contre cette décision, craignant que les compagnies pétrolières mettent en danger la vie des Indiens isolés et dévastent la biodiversité, connue dans le monde entier, du Parc.

Partager