Une cyberattaque paralyse une organisation de défense des droits des peuples indigènes
28 Octobre 2010
Cette page a été créée en 2010 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.
Survival International a été la cible d’une cyberattaque massive qui a causé de graves perturbations à l’infrastructure de son site internet.
Survival présume que cette offensive émane soit du Botswana, soit de l’Indonésie. Elle survient une semaine après la diffusion sur son site internet d’une vidéo montrant des soldats indonésiens en train de torturer des Papous et quatre semaines après avoir appelé au boycott du Botswana pour sa politique répressive à l’égard des Bushmen du Kalahari.
L’offensive a été déclenchée mercredi 27 octobre à 17h par une attaque test qui a évolué en un bombardement extrêmement sophistiqué du site de Survival par des milliers d’ordinateurs, le paralysant totalement le soir même.
D’autres organisations ayant diffusé la vidéo de torture ont également subi cette cyberattaque.
Survival a déjà été l’objet d’attaques similaires lors de sa campagne contre le gouvernement botswanais après l’expulsion des Bushmen de leurs terres traditionnelles.
Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd’hui : ‘Cette attaque ne relève pas d’une petite bande d’allumés traficotant dans une cave, il s’agit d’une opération de cyberterrorisme sophistiquée et de grande envergure. Les dommages qu’elle cause à Survival International peuvent être considérables, mais ils ne sont rien comparés à ceux infligés aux peuples indigènes de Papouasie occidentale ou du Botswana. Ce combat n’est pas uniquement livré pour la survie d’une poignée de chasseurs bushmen d’Afrique ou pour celle de plus d’un million de Papous oppressés par l’Indonésie, il l’est contre tous ceux qui osent placer la domination de l’argent et d’un gouvernement au dessus des droits de l’homme. Les forces montées contre nous sont colossales et ont peut-être gagné cette manche, mais pas la bataille, nous n’abandonnerons jamais’.
Note aux rédactions
Les sites internet des organisations suivantes ont également été la cible d’attaques :
Friends of People Close To Nature
West Papua Media Alerts
West Papua Unite
Asian Human Rights Commission
Free West Papua Campaign